Des centaines de Guatémaltèques protestent contre le budget 2021, le plus élevé de l'histoire du pays, qui va générer une dette importante.
Des centaines de Guatémaltèques ont mis le feu ce samedi au parlement du Guatemala pour protester contre le budget 2021, a constaté un journaliste de l'AFP. Depuis la rue on voyait les flammes à l'intérieur du parlement, et la Croix-Rouge du Guatemala soignait des gens intoxiqués par la fumée, selon un porte-parole de l'organisation, Andrés Lemus.
Les manifestants exigeaient le départ du président Alejandro Giammattei, coupable selon eux d'avoir donné son aval au budget controversé de près de 13 milliards de dollars, le plus important de l'histoire du pays, voté au Congrès. Peu avant, le vice-président du Guatemala lui-même, Guillermo Castillo, avait exhorté le président Alejandro Giammattei de démissionner avec lui, pour «le bien du pays», après l'adoption au parlement de ce budget qui génère une dette importante.
«Pour le bien du pays, je lui ai demandé que nous présentions ensemble notre démission», a dit Guillermo Castillo dans un message à la nation, diffusé à travers les réseaux sociaux et envoyé aux journalistes sur le groupe WhatsApp de la vice-présidence. Il a assuré avoir dit au président que «ça ne va pas». Il a aussi admis ne pas avoir une bonne relation avec le chef de l’État.
Gestion de l'épidémie de Covid critiquée
Différents groupes sociaux avaient convoqué une manifestation afin d'exiger la démission du président. Le parlement, composé pour la plupart de membres du parti au pouvoir et de formations apparentées, a approuvé cette semaine le budget controversé. Cependant la plupart des fonds sont destinés à des infrastructures gérées par des entrepreneurs et négligent la lutte contre la pauvreté et la malnutrition infantiles, qui touchent près de la moitié des enfants de moins de cinq ans, ce qui a suscité des protestations.
La gestion de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19 par Alejandro Giammattei, un médecin de 64 ans, a été sévèrement critiquée par ses opposants politiques et des secteurs de la société, dénonçant notamment des carences dans les hôpitaux.
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