Donald Trump accuse les démocrates de pervertir la justice à la veille du vote en séance plénière de l’acte d’accusation dressé contre lui. Le président a écrit une lettre de six pages à Nancy Pelosi pour exprimer sa colère et dénoncer un « coup d’État ».
« C’est une chasse aux sorcières, une mascarade, une escroquerie. » Depuis fin septembre, Donald Trump dénonce ainsi la procédure engagée contre lui. Ce mardi 17 décembre, il a écrit une lettre de six pages à Nancy Pelosi, la présidente et cheffe de la majorité démocrate à la Chambre des représentants, pour protester officiellement contre ce qu’il appelle une dangereuse croisade partisane. Le locataire de la Maison Blanche dément tout abus de pouvoir. Il qualifie le coup de téléphone passé au président ukrainien d’innocente conversation destinée à lutter contre la corruption.
C'est une mascarade complète depuis le début, tout le monde le sait. Je n'ai jamais vu le parti républicain aussi uni. On a 100% des votes.
Donald Trump dénonce un coup d'État
Depuis le début de la procédure, Donald Trump parle de « chasse aux sorcières » et plaide sa bonne foi. Une stratégie efficace auprès de ses électeurs qui restent soudés derrière lui. « Il a demandé une enquête approfondie à propos de faits de corruption et si Joe Biden est impliqué, et bien tant pis pour lui, estime Eylan, un étudiant du New Hampshire qui soutient le président américain. Il n’y a rien de répréhensible dans cette démarche. Ce qui pourrait être répréhensible c’est que Joe Biden soit corrompu. Et s’il l’est, il faut enquêter. »
Une issue courue d'avance
La fin de ce feuilleton est pourtant connue depuis le début : sauf énorme surprise, le président ne sera pas destitué. L’issue du scrutin à la Chambre des représentants ne laisse guère de doute : les deux articles qui accusent le président d’abus de pouvoir et d’obstruction au Congrès seront adoptés. Mais le Sénat à majorité républicaine se prononcera ensuite contre la destitution de Donald Trump.
Au terme de deux mois de procédure, l’opinion publique américaine n’a pas basculé. Chaque camp est resté rivé sur ses positions. Un sondage réalisé en début de semaine indique même que la proportion d’américains en faveur de la destitution du président est en baisse, y compris chez les démocrates.
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