Au milieu de tensions avec Angela Merkel, le président américain a annoncé, mercredi, une relocalisation de troupes américaines stationnées en Allemagne vers la Pologne. À quelques jours de la présidentielle polonaise, Donald Trump affiche ainsi son soutien au nationaliste Andrzej Duda, qui brigue un second mandat.
C'est un geste fort en faveur du président polonais Andrzej Duda. Mercredi 24 juin, à quatre jours d'un scrutin qui offrirait un second mandat au dirigeant européen, Donald Trump a annoncé le transfert de troupes depuis l'Allemagne vers la Pologne.
Le président américain, qui entretient des relations très tendues avec Angela Merkel, a confirmé vouloir diminuer drastiquement le nombre de soldats américains stationnés en Allemagne. Dans un contraste saisissant, il a insisté sur sa bonne entente avec le nationaliste Andrzej Duda.
"Nous allons réduire nos forces en Allemagne. Certaines rentreront, d'autres iront à d'autres endroits, mais la Pologne sera l'un de ces autres endroits en Europe", a-t-il déclaré lors de leur conférence de presse commune, sans précisions sur le nombre de soldats concernés ni sur le calendrier.
En quête d'un second mandat
De son côté, le président polonais a assuré avoir demandé à Donald Trump "de ne pas retirer de troupes américaines d'Europe", afin de préserver la sécurité du continent tout en se disant désireux d'accueillir plus de soldats américains en Pologne.
La décision de retrait partiel des troupes américaines d'Allemagne a accentué les tensions entre Washington et ses alliés européens au sein de l'Otan.
Donald Trump n'a pas tari d'éloges sur son "ami" polonais, premier dirigeant étranger invité à la Maison Blanche depuis les premières mesures de confinement liées à la pandémie de Covid-19 aux États-Unis.
"Les Polonais le considèrent comme un grand homme", a-t-il lancé, jugeant qu'il faisait "un travail fantastique" dans son pays. "Je ne pense pas qu'il ait besoin de mon aide", a-t-il ajouté, balayant d'un revers de manche les accusations d'interférence dans le processus démocratique polonais.
En quête d'un second mandat, le candidat du parti Droit et Justice (PiS) a longtemps fait figure de favori mais est en perte de vitesse depuis plusieurs semaines.
Son principal rival, le maire centriste et europhile de Varsovie, Rafal Trzaskowski, fait désormais jeu égal avec lui au deuxième tour dans les sondages.
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