À Fleury-Mérogis, Abdeslam vit dans une "prison dans la prison". Tout est fait pour que personne ne sache précisément où il se trouve lui qui a à peine droit à deux sorties par jour dans un cour isolée et n'a que les gardiens à qui parler. Les conditions de détention de Salah Abdeslam à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, au sud de Paris, ont fait l'objet d'un long compte-rendu sur RTL France. La radio française a eu l'occasion de plonger dans le quotidien de l'ennemi public numéro 1 qui fait l'objet d'une surveillance permanente. On le sait, depuis son arrivée en France le 27 avril dernier dans le plus grand secret, les autorités craignent comme la peste un suicide.
Sa cellule de 9m² est spécialement aménagée dans le quartier d'isolement pour empêcher toute volonté de mettre fin à ses jours et elle est truffée de caméras qui filment 24h/24, en dépit de l'absence de cadre légal spécifique. Les images sont visionnées en direct par un surveillant dans une salle non loin de là, tandis que toutes les pièces environnantes habituellement occupées par de dangereux criminels ont été vidées.
Coran et livres
Un sanctuaire que décrit RTL comme étant "une prison dans la prison". On apprend qu'il a la droit de porter ses propres vêtements. Ses sorties sont limitées à deux fois par jour, seul, dans une minuscule cour grillagée, et il est autorisé à emprunter des livres. D'après RTL, Salah Abdeslam aurait un Coran sur sa table de nuit, mais n'aurait pas encore reçu la visite de l'imam de la prison. Le courrier, quant à lui, est ouvert et contrôlé bien que jusqu'à présent, personne ne lui a écrit. Match de foot et actualité "C'est une personnalité difficile à cerner" évoque un témoin qui le cotoie. Jogging, rasé de près, "il fait profil bas" ajoute la radio.
Interdit de visite, Salah Abdeslam discute parfois avec l'un des 32 surveillants du quartier d'isolement. "De ce qu'on a vu à la télé, d'un match de foot, de l'actualité" témoigne l'un d'eux. "Après, c'est vrai qu'on maintient toujours la distance parce qu'on n'est pas dupe, il peut y avoir de la manipulation mentale". "Tout est fait pour que personne ne sache précisément où il se trouve". D'autant que sa présence suscite une certaine curiosité de la part de la population carcérale. Certains crient "Vive l'Etat Islamique", souvent par pure provocation, d'autres demandent à lui parler.
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