A Jérusalem, la règle veut que les juifs prient au Mur des Lamentations, les musulmans sur l’Esplanade des Mosquées.
C'est une résolution qui avait été soumise par les pays arabes et qu'Israël contestait vivement. L'Unesco a voté un texte présentant l'esplanade des Mosquées - que les juifs nomment, eux, le mont du Temple - comme un lieu saint pour les seuls musulmans. Le texte renie donc en creux les liens entre ce lieu disputé et les juifs. Une résolution dénoncée par l'Etat hébreu qui a cependant accueilli le vote avec un certain fatalisme.
Le vote avait largement été anticipé par les autorités israéliennes : elles ne s'attendaient pas à ce que ce texte soit rejeté. Pour elles, la résolution est dénuée de tout fondement, mais le ton est plus sarcastique que virulent : « c'est comme dire qu'il n'y a pas de lien entre l'Egypte et les pyramides », a réagi le Premier ministre Benyamin Netanyahu.
En fait, Israël voit plutôt un motif de satisfaction dans les résultats du vote. Car ce texte n'est passé qu'à la majorité relative alors qu'une précédente résolution, adoptée en avril, avait, elle, obtenu la majorité absolue, soutenue alors par plusieurs pays européens et notamment par la France.
Mais depuis, l'Etat hébreu n'a pas ménagé ses efforts. Ses diplomates à l'Unesco et en Europe se sont efforcés d'obtenir un changement de position de ces pays européens. Le ministère israélien des Affaires étrangères a publié une brochure soulignant les liens millénaires entre les juifs et ce qu'ils appellent le mont du Temple en s'appuyant sur les découvertes archéologiques. Et l'ambassadeur d'Israël auprès de l'Unesco s'est réjoui du fait que « les Palestiniens (aient) perdus tout soutien en Europe (...) et celui de pays clés comme l'Inde et l'Argentine » qui se sont également abstenus.
2 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2016 (06:35 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (10:16 AM)Participer à la Discussion