"Je n'ai pas démissionné. J'ai été renvoyé il y a quelques instants", a écrit sur Twitter M. Bharara.
"Avoir été procureur du district sud de l'Etat de New York restera à jamais le plus bel honneur de ma carrière professionnelle", a-t-il ajouté.
En supervisant ce district incluant Manhattan, centre des affaires et concentration de puissantes fortunes, dont celle de l'actuelle président Donald Trump, Preet Bharara était le plus en vue des procureurs répartis dans les Etats-Unis.
Il s'est bâti une réputation de combattant inflexible de la délinquance en col blanc et de la corruption publique, apparemment peu intimidé par les élites de Wall Street.
L'homme de 48 ans, nommé procureur par Barack Obama en 2009, s'est surtout forgé une image d'indépendance à faire pâlir nombre de ses pairs. En plus de sept ans de mandat, il a lancé des enquêtes incisives visant aussi bien des responsables républicains que démocrates, et ce jusqu'aux plus hautes sphères.
Certaines de ces investigations visent notamment l'entourage du gouverneur démocrate de l'Etat de New York, Andrew Cuomo.
Le ministère américain de la Justice a demandé vendredi à 46 procureurs fédéraux nommés par Barack Obama et encore en poste de présenter leur démission.
Une telle demande n'a rien d'exceptionnel et suit l'usage instauré par les précédents présidents dans le cadre de la transition du pouvoir. Mais des procureurs ont déploré la manière abrupte avec laquelle ils se sont vu intimer l'ordre de quitter leurs fonctions dans un temps réduit à l'extrême.
Concernant Preet Bharara, la controverse est née du fait qu'il avait rencontré Donald Trump quelques semaines après sa victoire à l'élection du 8 novembre. Le futur président lui aurait alors demandé de rester en poste.
M. Bharara a donc tenté vendredi d'engager un bras de fer, en annonçant à son entourage qu'il refusait de démissionner et en attendant vraisemblablement que M. Trump se rappelle ses engagements.
Mais, malgré le soutien apporté au procureur dans la soirée par des responsables démocrates et républicains, la partie a tourné court et au désavantage de Preet Bharara.
5 Commentaires
Anonyme
En Mars, 2017 (02:40 AM)Anonyme
En Mars, 2017 (08:58 AM)Anonyme
En Mars, 2017 (08:59 AM)Anonyme
En Mars, 2017 (00:01 AM)ils sont indépendants du président qui n´ose jamais interférer dans les affaires judiciaires.
le président ne préside aucun conseil de la magistrature et toute interférence dans les affaires judiciaires est strictement interdite.
toutes les décisions du président peuvent être attaquer en justice, contrairement a chez nous....la différence est abyssale....ils ont par contre le racisme, mais leur justice est indépendante, la corruption et l´impunité sont sévèrement proscrites....
Anonyme
En Mars, 2017 (06:03 AM)Participer à la Discussion