Le patron d’une entreprise indo-américaine a licencié pas moins de 900 employés sur Zoom, le site de visioconférence, soit près de 10 % de ses effectifs. C’était mercredi 1er décembre, une annonce jugée brutale.
Environ 900 salariés ont été conviés par leur patron à participer à une visioconférence. « Si vous faites partie de cet appel, c’est que vous faites partie des malchanceux qui sont licenciés. Votre contrat prend fin avec effet immédiat », avait annoncé sur un ton laconique Vishal Garg, PDG de Better.com, un courtier en prêts immobiliers.
La réunion de travail est devenue cauchemar. « Ce n’est pas possible », lance une salariée qui a filmé le tout sur Zoom et qui peine à croire ce qu’elle vient d’être licenciée.
Vishal Garg invoque la conjoncture et les difficultés de l’entreprise pour expliquer sa décision. Pourtant la société new-yorkaise est valorisée à sept milliards de dollars et vient d’être renflouée de 750 millions de dollars par ses investisseurs historiques, Softbank et Aurora Acquisition, selon le quotidien économique Les Échos.
Interrogé sur sa brutalité par le magazine américain Fortune, le patron de Better.com affirme que 250 parmi les 900 salariés licenciés, travaillaient en moyenne seulement deux heures par jour, au lieu de huit.
Vishal Garg est connu pour ses pratiques violentes. L’année dernière, il a insulté ses salariés par mails les traitants de « dauphins demeurés », pour être « trop lents ». Il aurait même menacé un ancien associé de « l’agrafer contre un « p**ain de mur » et le « brûler vif », selon le magazine Forbes.
Aussi choquante soit la pratique, licencier ses employés par visioconférence est légal aux États-Unis. Uber s’était comporté de la même façon l’année dernière quand une directrice clientèle avait annoncé leur licenciement à plusieurs milliers de salariés par visioconférence. Une vidéo devenue virale.
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