Le 7 mai 2017, Emmanuel Macron est élu président de la République. Trois ans plus tard, l’ambiance n’est pas à célébrer un anniversaire à l’Élysée. Emmanuel Macron est à la tête d’un pays meurtri par une épidémie qui a déjà provoqué plus de 25 000 décès et qui va devoir affronter une crise économique d’une ampleur inédite dont la gestion va déterminer la fin du quinquennat. Le président de la République est à l’heure des choix d’avenir.
Pour Emmanuel Macron, c’est un anniversaire sous le signe du Covid-19. Un virus qui l’a obligé à figer la France dans le confinement depuis deux mois. Une décision radicale pour faire face à un danger inédit, analyse Valérie Gas du service politique de RFI.
Les Gilets jaunes avaient forcé le chef de l’État à s’adapter. Il avait dit alors : « Plus rien ne sera comme avant ». Le coronavirus va le contraindre à essayer de se transformer. « Sachons nous réinventer, moi le premier », c’est la promesse qu’il a faite aux Français le 13 avril après avoir dit qu’il était prêt à prendre des décisions de « rupture » et en invitant à penser avec son « quoi qu’il en coûte », que le virus avait changé ses priorités. Peut-être jusqu’à accepter de renoncer à la réforme des retraites tant contestée avant l’épidémie, histoire de préserver la « concorde nationale » qu’il appelle de ses vœux pour sortir de la crise.
Changer de Premier ministre ?
En parlant de solidarité et de souveraineté, le chef de l’État a esquissé les contours d’un nouveau modèle à construire après l’étape du déconfinement dont l’organisation a fait apparaitre l’existence de tensions avec Édouard Philippe, un Premier ministre aujourd’hui plus apprécié que lui selon les sondages. Une situation qui après trois ans et une épidémie, a fait resurgir l’hypothèse que le moment était peut-être venu pour Emmanuel Macron de décider si le chef du gouvernement d’avant le virus pouvait être celui d’après.
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