C’est la ministre des Armées Florence Parly qui confirme l’information, ce dimanche 30 août, sur Europe 1. Elle a annoncé que le gouvernement avait saisi la justice à l'encontre d'un officier de l'armée française. «Ce que je peux confirmer, c'est qu'un officier supérieur est sous le coup d'une procédure judiciaire pour atteinte à la sécurité», a-t-elle déclaré.
Le militaire concerné, un lieutenant-colonel d'une cinquantaine d'années, est soupçonné d'avoir transmis des documents ou des informations hautement sensibles à la Russie, pays dont il parlerait couramment la langue.
Le 22 juillet, le ministère des Armées a signalé ces «faits de nature à causer de graves failles de sécurité» à la justice. À la suite d'une enquête menée par le parquet de Paris, une information judiciaire a été ouverte le 29 juillet des chefs de «trahison par intelligence avec une puissance étrangère» et «collecte d'informations pour les livrer à une puissance étrangère», a indiqué une source judiciaire au Figaro et placé en détention provisoire le 21 août.
D'après Europe 1, le militaire a été interpellé par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à la fin de ses vacances en France, alors qu'il s'apprêtait à retourner à la base de l'OTAN située près Naples (Italie), où il était en poste.
Le 21 août, il a été mis en examen pour «livraison d'informations à une puissance étrangère», «collecte d'informations portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation en vue de les livrer à une puissance étrangère», «intelligence avec une puissance étrangère portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation» et «compromission du secret de la défense nationale par une personne dépositaire de ce secret». Il a été placé en détention provisoire.
«Nous avons pris toutes les mesures de sauvegarde nécessaires. Maintenant, il faut que la justice puisse faire son travail dans le respect du secret de l'instruction. C'est à la justice de dire de quoi il est coupable et s'il est coupable», a insisté Florence Parly sur Europe L'officier encourt quinze ans de réclusion criminelle au titre de l'article 411-6 du Code pénal.
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