La fille d'un haut responsable des forces de sécurité de Corée du Nord s'est réfugiée au Sud, une défection rare parmi les membres de l'élite dans l'unique pays au monde doté d'une dynastie communiste, a indiqué lundi un activiste.La jeune fille de 19 ans, identifiée par le seul nom de Han, est la fille d'un responsable des opérations de police dans la capitale Pyongyang, qui dépend du ministère de la Sécurité publique, a précisé à l'AFP un militant des droits de l'Homme qui l'a aidée à s'enfuir.
Han étudiait dans une université de Pékin lorsqu'elle a décidé de fuir en Corée du Sud en passant par un pays tiers -la route habituelle empruntée par les transfuges- en mai dernier, a ajouté le militant sous couvert d'anonymat. Depuis son arrivée à Séoul, elle est soumise à une batterie d'examens par les services de renseignements sud-coréens. Les services de renseignements sud-coréens ont refusé de commenter cette information.
Si les fuyards sont arrêtés en Chine, ils sont renvoyés en Corée du Nord, où ils risquent une condamnation au camp de travail, voire l'exécution. Pour ceux qui arrivent sains et saufs en Corée du Sud, le régime nord-coréen s'en prend souvent aux membres de la famille restés dans le pays. La plupart des transfuges fuient la pauvreté et la faim. Les défections au sein de l'élite, qui bénéficie de nombreux avantages matériels, sont en revanche très rares.
Réouverture du site industriel intercoréen de Kaesong Des hommes d'affaires sud-coréens ont traversé la frontière lundi matin pour rejoindre sur le territoire nord-coréen le site industriel de Kaesong, cinq mois après sa fermeture sur fond de très vives tensions dans la péninsule. Les deux pays s'étaient mis d'accord la semaine dernière sur la réouverture de ce complexe, situé à une dizaine de kilomètres de la frontière et qui abrite 123 entreprises sud-coréennes.
Des dizaines de voitures, camions et employés sud-coréens ont franchi la frontière hautement militarisée vers 08H30 locales (23H30 GMT dimanche). Créée en 2004, la zone d'activité de Kaesong a été fermée unilatéralement par Pyongyang en avril dernier, après des semaines de très vives tensions sur la péninsule, provoquées par un troisième essai nucléaire nord-coréen et une nouvelle salve de sanctions internationales à l'égard du régime communiste.
La Corée du Nord avait alors retiré ses 53.000 citoyens qui travaillaient dans ces usines. Pyongyang affirmait que le Sud lui avait forcé la main en agissant de manière hostile, notamment en effectuant -comme chaque année- des manoeuvres militaires conjointes avec les Etats-Unis.
Le site avait été épargné lors des précédentes confrontations sur la péninsule coréenne. Kaesong est en effet une source précieuse de devises étrangères pour la Corée du Nord isolée, dont l'économie souffre cruellement d'une planification ruineuse et de lourdes sanctions internationales liées à ses ambitions nucléaires.
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