Les militaires auteurs présumés de la tentative de coup d'Etat tendant à renverser le 21 mars dernier le régime du président gambien, Yahya Jammeh, seront finalement traduits devant la cour martiale. ''Les soldats putschistes ne vont plus comparaître devant la Haute cour de justice qui les jugeait depuis le 10 mai mais désormais c'est la cour martiale qui est compétente", a déclaré une source judiciaire qui a préféré garde l'anonymat. Il s'agit des 11 officiers et sous-officiers de l’armée nationale gambienne qui font partie des 23 prévenus accusés d’être impliqués dans un putsch manqué que les autorités de Banjul affirment avoir déjoué en mars contre le président Jammeh. Ils ont tous été arrêtés au lendemain du coup d'Etat et sont détenus depuis 7 mois à la prison centrale Mile Two de Banjul.
Le procès qui devait reprendre mardi dernier avait été renvoyé au 10 octobre prochain après une suspension de deux mois en raison des vacances judiciaires. ''L'affaire va être jugée le 13 courant. Elle a été mentionnée hier (Ndlr, jeudi) au camp militaire de Yundum (Ndlr, 28 km au sud-est de BANJUL)'', a expliqué notre interlocuteur. A l'en croire, le juge Akomaye Agim en charge du dossier depuis le début va présider la cour martiale et sera assisté de 5 officiers de l’armée gambienne déjà désignés par la hiérarchie militaire pour dire si oui ou non les 11 officiers de la Grande Muette sont coupables ou non coupables des faits a eux reprochés. Ces prévenus soldats sont poursuivis pour « trahison et dissimulation de faits de trahison, complicité d'évasion». Quant aux civils, ils continueront à comparaître devant la Haute cour. Ils sont accusés de ''trahison, conspiration et complicité d'évasion ».C'est le cas de Tamsir Jasseh, l'ex-directeur général des Services de l'Immigration et d'Alieu Jobe, l'ex-directeur général du Trésor Public et de Demba Dem, député a l'Assemblée nationale.
Pour l'heure, seul un prévenu, étudiant de son état est détenu sans être mis en examen.
Le colonel Ndure Cham, l'ex-Chef d'Etat major des forces armées gambiennes, le cerveau de la tentative de coup d'Etat contre le président Jammeh est toujours en cavale.
Une vague d'arrestations avait suivi le putsch manque. Mais, pres d'une trentaine de personnes arrêtées avait été libérée après que l’enquête a été bouclée.
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