Un homme est mort dans les incendies qui ravagent plusieurs zones de la Grèce et des milliers d'habitants ont fui, vendredi, pour se mettre à l'abri d'un feu de forêt au nord d'Athènes. Les pompiers sont engagés dans une bataille pour empêcher les flammes d'atteindre les zones habitées, les installations électriques et les sites historiques.
En Grèce, les soldats du feu, qui devaient être renforcés vendredi 6 août au matin par des pompiers français, ont combattu toute la nuit un violent incendie à 30 km au nord d'Athènes, où cinq personnes ont été blessées, cinq localités évacuées et plusieurs maisons brûlées, selon les autorités.
Un premier décès provoqué par les incendies a été annoncé par l'Hôpital général d'Attique (KAT), situé en banlieue nord d'Athènes. Il s'agit d'un homme âgé de 38 ans tué par la chute d'un pylône électrique dans les faubourgs de la capitale.
Vendredi, la capitale grecque s'est à nouveau réveillée dans une odeur âcre et les fumées de l'incendie, qui a repris jeudi après-midi au pied du mont Parnès, après avoir brûlé plus de 1 200 hectares depuis mardi.
"Notre pays fait face à une situation extrêmement critique", a déclaré jeudi soir le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, face aux dizaines d'incendies qui consument la Grèce depuis une semaine, sous l'effet de températures caniculaires. "Nous affrontons des conditions sans précédent alors que plusieurs jours de canicule ont transformé tout le pays en poudrière", a-t-il ajouté dans une allocution télévisée.
Selon le vice-ministre de la Protection civile, Nikos Hardalias, 57 des 99 feux dénombrés jeudi étaient toujours actifs en soirée, en particulier sur l'île d'Eubée et dans le Péloponnèse, dans l'ouest et l'est du pays, où la situation restait préoccupante vendredi matin.
Sur l'île d'Eubée, "la plus grande catastrophe depuis cinquante ans"
Le sous-gouverneur de l'île, George Kelaiditis, a parlé de "la plus grande catastrophe à Eubée depuis cinquante ans", avec des centaines de maisons endommagées, des milliers d'hectares de forêt détruites par les flammes et plus de 630 personnes secourues depuis jeudi soir sur trois plages.
C'est dans le village d'Afidnes à 30 km au nord d'Athènes que les flammes attisées par le vent ont été les plus virulentes, ont constaté dans la nuit une photographe et un vidéaste de l'AFP.
"Plus de 150 feux ravagent le pays"
Un pompier et cinq habitants ont subi de légères brûlures et ont été hospitalisés jeudi soir, selon l'Agence de presse grecque ANA. L'autoroute reliant Athènes au nord du pays ainsi que la route nationale ont été coupées par précaution.
Aide de plusieurs pays pour combattre les feux
Au moins 450 pompiers grecs interviennent sur ce sinistre, aidés de moyens aériens et de véhicules terrestres. Quelque 82 pompiers français – militaires et civils – sont arrivés jeudi soir de Marseille et devaient intervenir vendredi sur ce sinistre, a-t-on appris auprès d'un responsable français.
La protection civile grecque a annoncé attendre deux avions venus de France et trois hélicoptères en provenance de Suisse, en plus des renforts venus de Chypre et de Suède.
Israël va de son côté envoyer dès que possible dans un avion civil 15 pompiers et une importante cargaison de retardateurs de flammes, ont annoncé les autorités israéliennes.
En raison du danger extrême, les autorités ont interdit tout déplacement ou séjour dans les forêts, les parcs nationaux et zones Natura de Grèce jusqu'au lundi 9 août, selon la protection civile. Les Athéniens ont, par ailleurs, été invités à rester confinés chez eux pour éviter les fumées toxiques dégagées par l'incendie au-dessus de la capitale.
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