François Hollande a salué lundi à Bagdad le travail des forces françaises engagées en Irak contre l'Etat islamique (EI) et espéré pour 2017 une "année de victoire contre le terrorisme." L'opération Chammal, qui mobilise quelque 4.000 militaires français, s'inscrit dans le cadre de la coalition internationale anti-EI dirigée par les Etats-Unis. Déclenchée en septembre 2014 en Irak, elle a été élargie en septembre 2015 à la Syrie. "Je voulais montrer quelle importance j'attachais à l'opération Chammal et vous dire aussi toute ma fierté, toute ma reconnaissance (..) et vous souhaiter à tous une bonne année.
Une année qui sera une année de victoire, ici, contre le terrorisme", a déclaré le président français, qui est accompagné du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. "Agir contre le terrorisme ici en Irak, c'est aussi prévenir des actes terroristes sur notre propre sol (....); tout ce qui contribue à la reconstruction de l'Irak, c'est autant de conditions supplémentaires pour éviter qu'il puisse y avoir de la part de Daech des actions sur notre propre territoire", a ajouté le chef de l'Etat, qui s'exprimait après la visite d'une école de formation des forces spéciales irakiennes dans laquelle travaillent une quarantaine de militaires français.
Environ 1.200 militaires français sont aujourd'hui engagés dans le cadre de l'opération Chammal, contre près de 4.000 lorsque le groupe aéronaval comprenant le porte-avions Charles de Gaulle était opérationnel. Le fleuron de la Marine française a rejoint son port d'attache à Toulon le mois dernier pour 18 mois de maintenance. Comme lors de sa dernière visite dans la capitale irakienne en septembre 2014, François Hollande doit rencontrer lundi le président irakien Fouad Massoum, le Premier ministre Haïdar al Abadi et le président de la chambre basse du Parlement irakien, Salim al Djabouri.
La tension est forte à Bagdad, deux jours après trois attentats à la bombe qui ont fait près de 30 morts samedi dans la capitale. Sept policiers irakiens ont été tués dimanche dans l'attaque d'un barrage de sécurité près de Nadjaf, dans le sud du pays, par des djihadistes de l'EI. Le président français se rendra ensuite à Erbil, au Kurdistan irakien, à une soixantaine de kilomètres de la ville de Mossoul, théâtre de violents combats entre la coalition et l'Etat islamique.
Un officier français estime à environ trois mois le temps nécessaire pour reprendre la ville. A Erbil, la France livrera 38 tonnes d'aide humanitaire dont cinq tonnes de médicaments transportés dans l'avion présidentiel. Du matériel destiné aux quelque 10 millions de personnes nécessitant une aide humanitaire en Irak pour passer l'hiver, parmi lesquelles de très nombreux déplacés. (Elizabeth Pineau, édité par Danielle Rouquié)
2 Commentaires
Xeme
En Janvier, 2017 (11:05 AM)Second
En Janvier, 2017 (12:16 PM)Participer à la Discussion