Un homme de 28 ans sera jugé en France pour avoir eu une relation sexuelle avec une enfant de 11 ans. Des faits qualifiés d'"atteinte sexuelle", selon la justice qui ne reconnaît donc pas le viol, considérant la fillette comme étant "consentante." Révélé lundi par Mediapart, ce fait divers sordide a pris une dimension supplémentaire chez nos voisins depuis ce mardi après la décision pour le moins suprenante du parquet de Pontoise. Selon la justice, la fillette n'a pas été victime de viol mais d'"atteinte sexuelle." Incompréhensible pour la famille, laquelle veut voir les faits requalifiés en viol.
Fixé initialement à ce mardi, le procès de l'accusé de 28 ans est renvoyé au 13 février prochain. Quel motif? Quelles sont les raisons qui ont poussé la justice française à rendre pareille décision? Un enfant de onze ans peut-il réellement être consentant lors d'un rapport sexuel avec un adulte? Pour comprendre la situation, un rappel des faits s'impose. Ils se sont déroulés le 24 avril dernier à Montmagny, une petite commune du Val-d'Oise, dans le centre de la France.
Sarah, onze ans, rentre de l'école lorsqu'un homme de 28 ans l'aborde à deux reprises dans un square en lui disant qu'il va lui apprendre à embrasser. Sarah accepte de le suivre dans son appartement. Là-bas, l'homme lui somme de lui faire une fellation avant de pénétrer la fillette. Sortie de l'immeuble, Sarah prévient sa mère et lui raconte tout. Une plainte est déposée pour viol. "Elle a senti que le piège s'est refermé sur elle" Pourquoi la fillette a-t-elle accepté de suivre un individu dans son appartement?
Sa mère confie à Mediapart que sa fille a très vite compris ce qui lui arrivait, que "le piège s'est refermé sur elle", explique-t-elle. "Elle était tétanisée, elle n'osait pas bouger, de peur qu'il la brutalise. Elle a pensé que c'était trop tard, qu'elle n'avait pas le droit de manifester, que cela ne servirait à rien, et elle a donc choisi d'être comme une automate, sans émotion, sans réaction", interprète la mère de Sarah.
Pas de contrainte ni d'opposition: pas de viol Pas suffisant cela dit pour la justice, qui estime que la fillette était consentante puisqu'elle a suivi l'homme sans broncher ni opposer aucune résistance et considère donc l'acte comme une "atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans." Comme le précise Le Point, il s'agit d'une infraction définie par le Code pénal comme suit: "Le fait, par un majeur, d'exercer sans violence, contrainte, menace ni surprise une atteinte sexuelle sur la personne d'un mineur de 15 ans est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende."
"Subir, ce n'est pas consentir" Interrogée par Mediapart, l'avocate de la plaignante estime que la justice, en témoigne sa décision, connait mal les mécanismes du cerveau lors d'un viol. "La sidération et la dissociation conduisent à l'anesthésie. On ne ressent plus sa peur, comme l'a analysé la psychiatre Muriel Salmona. C'est d'autant plus vrai pour un enfant. Dans les films, on se débat. Mais, dans la vie réelle, on est souvent tétanisé", fait remarquer Me Carine Diebolt qui poursuit en citant la femme politique et militante Gisèle Halimi: "Subir, ce n'est pas consentir."
8 Commentaires
Quelle Horreur !
En Septembre, 2017 (12:35 PM)Anonyme
En Septembre, 2017 (13:04 PM)A 11 ans contre 28, un avocat de la défense ose-t-il dans sa conscience d'abord et ensuite devant des pères et mères de famille, défendre une quelconque culpabilité d'une enfant (suivre un adulte dans sa chambre = consentement) ?
l'avocat de la partie civile devrait seulement demander à son collègue de la défense "votre honneur, si c'était votre fille la victime, parlerez-vous de viol sur mineur de moins de 13 ans ou "atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans."?
shame au métier là waay
Anonyme
En Septembre, 2017 (13:26 PM)Anonyme
En Septembre, 2017 (18:44 PM)comment est ce qu'une gamine peut être consentante? comme si elle avait, à cette âge la capacité de faire ce genre de choix.
Ce type il faut l'envoyer au plus vite au trou.
Anonyme
En Septembre, 2017 (20:23 PM)Doff Niit
En Septembre, 2017 (21:45 PM)Je me demande comment nous sommes arrivés à ce stade de désintéressement de nos dirigeants à la bonne formation de l’avenir de notre pays. Que nous apporte la Turquie de Erdogan jusqu’à ce que le Président Macky Sall, le Premier ministre B A Dionne et le Ministre de l’éducation nationale Sérigne Mbaye Thiam veulent sacrifier l’avenir de milliers d’enfant sénégalais innocents. Pourtant les services politico-stratégiques sénégalais doivent savoir que la Turquie de Erdogan n’est pas viable, car la Turquie de Erdogan risque de finir comme la syrie. Déjà sur le plan économique, ce pays est en chute libre. La turquie est de plus en plus isolée sur la scène internationale. D’ici quelques mois la guerre contre les kurdes va reprendre de plus belle, car les kurdes (irakiens, turques et syriens) vont accélérer la création de leur état. D’ici trois ans, la turquie , avec Erdogan, sera à genoux. Peut-être nos autorités actuelles se disent qu’ils ne seront plus là, car ils perdraient les élections à venir. Malheureusement, ils ont oublié que le Sénégal sera toujours là.
Nos dirigeants ont-ils oublié cette règle élémentaire qui veut qu’un pays n’ait pas d’amis et n’a que des intérêts. L’intérêt immédiat que peut tirer nos dirigeants sur cette affaire vaut-il l’anéantissement de l’excellent cursus scolaire qu’aurait pu avoir ces milliers d’enfant sénégalais ? Je ne le crois pas, car la vraie richesse du Sénégal réside dans la qualité de ses ressources humaines.
Chers dirigeants, (Président Macky Sall, Premier ministre B A Dionne, et Ministre de l’éducation nationale Sérigne Mbaye Thiam), on vous a confié notre Sénégal pour que vous défendez nos intérêts, nous sénégalais, et pas vos intérêts ni ceux d’un fou dictateur sanguinaire turc.
Jimo
En Septembre, 2017 (00:09 AM)Jimo
En Septembre, 2017 (00:09 AM)Participer à la Discussion