Des tirs de roquettes ont visés dans la nuit du 7 au 8 janvier les bases irakiennes d'Aïn al-Assad et d'Erbil où sont postés des soldats américains.
« Une douzaine de missiles » ont été tirés cette nuit contre les bases irakiennes d'Aïn al-Assad et d'Erbil qui abritent des soldats américains. « Il est clair que ces missiles ont été tirés depuis l'Iran », écrit le Pentagone dans un communiqué. « Ces bases avaient été placées en alerte en raison d'informations sur le fait que le régime iranien prévoyait d'attaquer nos forces et nos intérêts dans la région », ajoute le ministère de la Défense américain qui annonce être en train de conduire une « évaluation préliminaire des dégâts » et d'évaluer sa « réponse » à l'attaque.
Au moins dix roquettes se sont abattues sur la base aérienne d'Aïn al-Assad, située dans l'ouest désertique irakien. Ces frappes, survenues en trois vagues, ont été menées avec « des dizaines de missiles », précisent les Gardiens de la révolution iraniens qui menacent de « réponses encore plus dévastatrices » en cas de riposte américaine, écrit PressTV, la chaîne d'information iranienne en anglais, sur son compte Twitter.
Aïn al-Assad est située à environ 230 kilomètres à l'ouest de Bagdad. C'est sur cette même base que le président Donald Trump s'était rendu lors de sa visite aux troupes américaines basées en Irak en décembre 2018. « Nous sommes au courant des informations concernant des attaques contre des installations américaines en Irak. Le président a été informé, suit la situation de près et consulte son équipe de sécurité nationale », a indiqué Stephanie Grisham, porte-parole de la Maison Blanche.
Selon la chaîne d'information américaine CNN, le ministre des Affaires étrangères Mike Pompeo et celui de la Défense Mark Esper ont rejoint la Maison Blanche.
Ces attaques surviennent quatre jours après l'assassinat du général Qassem Soleimani, architecte de la puissance iranienne au Moyen-Orient, par une frappe de drone américaine à Bagdad. Le Guide suprême iranien Ali Khamenei avait immédiatement annoncé une « vengeance implacable » contre les « criminels » ayant tué le général. Depuis, les menaces se multipliaient de part et d'autre et le monde entier redoute une déflagration.
Plusieurs Etats membres de la coalition ont déjà retiré des soldats, par crainte de nouvelles attaques.
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