Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué ce vendredi l'attaque contre un mausolée chiite ayant fait 36 morts dans une ville au nord de Bagdad, a indiqué l'agence Amaq liée à l'EI.
Aux abois sur les fronts syriens et irakiens, l'Etat islamique n'a rien perdu de sa capacité de nuisance. L'organisation djihadistes l'a de nouveau prouvé jeudi 7, moins d'une semaine après le sanglant attentat de Bagdad qui a fait 292 morts, en revendiquant une attaque contre un mausolée chiite, à Balad, une ville située à 80 km au nord de la capitale irakienne.
Les assaillants ont d'abord bombardé au mortier le mausolée Sayed Mohamed, une foule de fidèles s'y étaient réunis pour célébrer l'Aïd el-Fitr, qui marque la fin du mois sacré du ramadan pour les musulmans. Après les tirs de mortiers, deux kamikazes ont pénétré dans le mausolée, y ont ouvert le feu, puis se sont fait exploser sur un marché à proximité, a indiqué un porte-parole des forces de sécurité. Un troisième kamikaze a été tué et sa ceinture explosive désamorcée. En tout, l'attaque aura fait au moins 36 victimes et de très nombreux blessés.
Le mausolée est celui de Sayed Mohamed ben Ali al-Hadi, un fils du 10e imam, qui est vénéré par les chiites. La population de Balad est essentiellement chiite, mais la ville est entourée de nombreuses zones rurales à majorité sunnite.
Malgré ses revers sur le terrain et notamment à Fallouja, le groupe ultraradical sunnite a continué à commettre des attentats sanglants visant notamment la communauté chiite, majoritaire en Irak, qu'il considère comme hérétique.
En réaction aux récentes exactions des djihadistes, le Pentagone a manifesté la volonté américaine "d'accélérer"l'offensive contre le groupe Etat islamique en Irak et en Syrie, ce qui pourrait laisser présager une offensive prochaine contre Mossoul, la grande ville du nord de l'Irak aux mains de Daech, et cœur du pouvoir de l'organisation djihadiste. Toutefois, la libération de la plaine de Ninive semble encore lointaine.
0 Commentaires
Participer à la Discussion