Alors que les allocations chômage arrivent à expiration pour des millions d'Américains, le futur président américain, Joe Biden, a mis en garde samedi contre les "conséquences dévastatrices" si Donald Trump ne signe pas - comme il l'a menacé - le vaste plan de relance économique adopté jeudi par le Congrès.
Le futur président américain Joe Biden a mis en garde, samedi 26 décembre, contre les "conséquences dévastatrices" pour des millions d'Américains en difficulté si Donald Trump ne signe pas, comme il en a brandi la menace, le vaste plan de relance économique adopté par le Congrès.
Après des mois de tractations, les parlementaires américains ont adopté, lundi, un plan de soutien à l'économie de quelque 900 milliards de dollars mais Donald Trump l'a rejeté, demandant entre autres une hausse des aides directes aux ménages les plus vulnérables.
"Cette abdication des responsabilités a des conséquences dévastatrices", a prévenu Joe Biden, évoquant notamment l'expiration, dès samedi, des allocations chômage pour 10 millions de personnes et la fin du financement actuel des services de l'État le 28 décembre.
Amendement bloqué par la majorité républicaine
"Ce projet de loi est essentiel, il doit être signé pour entrer en vigueur maintenant", a ajouté dans un communiqué le président élu démocrate, soulignant la "dévastation économique provoquée par le Covid-19".
Mais le milliardaire républicain refuse pour l'instant de ratifier le texte. Il estime que les 600 dollars prévus pour les plus bas revenus, une somme pourtant approuvée par son secrétaire au Trésor lors des négociations avec le Congrès, sont insuffisants et réclame que cette somme soit portée à 2 000 dollars par adulte.
"Je veux simplement donner à des gens très bien 2 000 dollars, plutôt que les 600 dollars minables qui sont actuellement dans le projet de loi", a-t-il répété samedi sur Twitter.
Les démocrates, favorables à un accroissement des aides, ont tenté jeudi de faire voter un amendement en ce sens à la Chambre des représentants, mais il a été bloqué par la minorité républicaine.
Une autre session est prévue lundi mais au vu des péripéties des derniers mois, un énième coup de théâtre venant des élus ou du président Trump n'est pas à exclure.
Expiration des dernières aides gouvernementales adoptées au printemps
Un veto présidentiel aurait en effet des conséquences désastreuses pour des millions d'Américains, pour les PME et plus particulièrement pour les secteurs de l'hôtellerie, de la restauration et du transport aérien, dont l'activité devrait une fois de plus pâtir de nouvelles restrictions aux déplacements face à l'explosion des infections de Covid-19.
Les dernières aides gouvernementales, adoptées au printemps dans le cadre du gigantesque plan de soutien de 2 200 milliards de dollars face aux dégâts économiques causés par la pandémie, expirent ce samedi soir.
Les locataires ou propriétaires ayant du mal à payer leur loyer ou leur emprunt immobilier pourraient être expulsés dès le 1er janvier.
Le financement actuel des services de l'État expire par ailleurs lundi, menaçant une partie de l'administration fédérale de paralysie ("shutdown").
Joe Biden a estimé qu'avec sa victoire à la présidentielle de novembre, "le peuple américain avait clairement dit que le temps de l'action soutenue par les deux partis et du compromis était venu".
"J'ai été encouragé en voyant les membres du Congrès tenir compte de ce message", a-t-il dit, affirmant que Donald Trump "devrait les rejoindre".
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