La jeune Suisse de 28 ans qui a blessé mardi deux personnes avec un couteau dans un grand magasin de Lugano était mentionnée dans une enquête de la police en lien avec le jihadisme, a indiqué la police fédérale.
L'auteure de l'attaque, qui a grièvement blessé une femme et plus légèrement une autre dans un magasin de cette ville du sud de la Suisse mardi après-midi, "est connue de @FedpolCH par une enquête policière en 2017 en lien avec le djihadisme", a tweeté la police fédérale, sans donner plus de précision.
Dès mardi, la police régionale du Tessin, avait évoqué une possible "motivation terroriste".
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'assaillante a tenté d'étrangler de ses mains nues l'une des deux femmes et blessé la deuxième au cou avec un couteau.
D'autres clients de la grande surface ont réussi à maîtriser la jeune femme, qui a été arrêtée, avait ajouté la police régionale.
L'enquête sur ce cas sera menée par la police fédérale, qui a annoncé parallèlement sur Twitter l'ouverture d'une procédure pénale.
"Cette attaque ne me surprend pas", avait déclaré mardi soir la directrice de la police fédérale, Nicoletta della Valle, soulignant que ce genre d'attaques survenait partout dans le monde.
Mme della Valle a évoqué l'autre affaire de ce type en Suisse, à savoir le meurtre à l'arme blanche d'un ressortissant portugais de 29 ans, commis à Morges dans l'est de la Suisse le 12 septembre dernier. Le cas fait actuellement l'objet d'une enquête dans un cadre terroriste présumé.
"La situation est extrêmement grave", selon le chef du gouvernement tessinois Norman Gobbi, qui part du principe que la femme s'est radicalisée, rapporte l'agence ATS.
Sur Twitter, le chancelier autrichien Sebastian Kurz a condamné "l'attaque terroriste islamiste de Lugano". Ses pensées sont avec les victimes et il assure la Suisse de son soutien "en ces temps difficiles". Nous tiendrons tête ensemble en Europe au terrorisme islamiste et nous défendrons nos valeurs, a-t-il ajouté.
Début novembre, quatre personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans un attentat à Vienne. À l'origine de cette attaque, un "sympathisant" de l'État islamique qui avait tenté de rejoindre la Syrie. Deux Suisses de 18 et 24 ans avaient été arrêtés près de Zurich après l'attentat de Vienne parce qu'ils avaient des liens avec l'auteur de l'attaque et étaient connus des autorités suisses dans le cadre de procédures pénales liées au terrorisme.
La Suisse n'a pas connu d'attaques d'extrémistes jihadistes d'envergure, comme cela a pu être le cas chez les voisins français.
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