L'Equateur a admis mardi avoir restreint temporairement l'usage de l'internet dans son ambassade de Londres, où est réfugié depuis 2012 Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, pour échapper à son extradition vers la Suède. "L'Equateur, dans l'exercice de sa souveraineté, a restreint temporairement l'accès à une partie de son système de communications dans son ambassade au Royaume-Uni", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. "Cette restriction temporaire n'empêche pas que l'organisation WikiLeaks mène à bien ses activités journalistiques", ajoute le texte.
Le ministère équatorien a précisé qu'au cours des dernières semaines, WikiLeaks a publié une importante quantité de documents qui ont un "impact" sur la campagne électorale aux Etats-Unis. "La décision de publier ce type d'information est de la responsabilité exclusive de l'organisation WikiLeaks", a-t-il souligné. Il a affirmé que le gouvernement équatorien "respecte le principe de non intervention dans les affaires d'autres pays, ne s'immisce pas dans les processus électoraux en cours, ni ne soutient un candidat en particulier". C'est "dans ce sens" qu'il a été décidé de restreindre l'accès à l'internet au sein de l'ambassade.
Le ministère a en outre souligné que l'Equateur, selon sa tradition de défense des droits humains, en particulier des personnes victimes de persécutions politiques, avait confirmé le droit d'asile accordé à Julian Assange, qui est de nationalité australienne, et réitère son "intention de protéger sa vie et son intégrité physique jusqu'à ce qu'il puisse rejoindre un lieu sûr". "La politique extérieure de l'Equateur obéit exclusivement à des décisions souveraines et ne cède pas aux pressions d'autres pays", a-t-il encore souligné.
Un peu plus tôt mardi, le département d'Etat des Etats-Unis avait démenti des accusations émises par WikiLeaks selon lesquelles le secrétaire d'Etat, John Kerry, avait demandé à l'Equateur de couper la connexion internet de Julian Assange. Julian Assange, 45 ans, est réfugié à l'ambassade d'Equateur en Grande-Bretagne depuis juin 2012 pour éviter d'être extradé en Suède, où il est sous le coup d'un mandat d'arrêt dans le cadre d'une enquête pour viol, après la plainte déposée par une Suédoise en 2010. M. Assange nie les faits, dénonçant une manoeuvre pour l'extrader vers les États-Unis, qui veulent le juger pour la diffusion d'informations secrètes.
2 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2016 (15:38 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (05:56 AM)Sinon bravo á l équateur d avoir montrer son autonomie. Aucun pays africain ou meme europeen n oserait loger Assange
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