Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Zeid Ra'ad Al Hussein a demandé mardi une enquête internationale indépendante sur le conflit au Yémen, jugeant la Commission nationale pas "impartiale". "J'ai appelé à plusieurs reprises la communauté internationale à prendre des mesures - à instaurer une enquête internationale indépendante sur les allégations de très graves violations des droits de l'Homme et du droit humanitaire international au Yémen", a déclaré le Haut-Commissaire, dans un communiqué.
"Une enquête internationale contribuerait grandement à avertir les parties au conflit que la communauté internationale observe la situation et est déterminée à traduire en justice les auteurs des violations, a-t-il affirmé. Violations des droits La Commission nationale instaurée pour enquêter sur les violations des droits au Yémen "n'est pas jugée impartiale", indique également le Haut-Commissaire dans un rapport, soulignant en outre que la Commission n'est pas reconnue par "l'ensemble des belligérants" et ne peut donc pas "fournir des rapports complets et impartiaux sur la situation".
Belligérants et bilan La guerre au Yémen oppose des forces pro-gouvernementales, soutenues par l'Arabie saoudite et regroupées dans le sud, à l'alliance Houthis-Saleh qui contrôle la capitale et le nord du Yémen depuis septembre 2014. Entre mars 2015, date à laquelle le Haut-Commissariat a commencé à recenser les victimes civiles et le 30 août, au moins 5.144 morts et 8.749 blessés ont été comptabilisés chez les civils, dont 1.184 enfants tués et 1.592 blessés. Enfants victimes du conflit Selon le rapport, les frappes aériennes de la coalition étaient la cause principale des victimes chez les enfants comme dans l'ensemble de la population civile.
Parmi les civils tués, quelque 3.233 auraient été victimes des forces de la coalition, relève l'ONU. Enfants soldats Les Comités populaires affiliés aux Houthis et les unités de l'armée loyales à l'ancien Président Abdallah Saleh (les forces Houthi/Saleh) sont responsables de près de 67% des 1.702 cas de recrutement d'enfants en vue de les faire participer aux hostilités, note également le document. Les observateurs des Nations unies chargés des droits de l'homme ont constaté que des enfants âgés d'à peine 10 ans portant l'uniforme et armés étaient affectés aux postes de contrôle.
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Deug
En Septembre, 2017 (20:11 PM)Participer à la Discussion