L'opposition vénézuélienne, désormais majoritaire au Parlement, a annoncé mardi lancer un "processus" devant déboucher sur l'organisation d'un référendum pour révoquer le président socialiste Nicolas Maduro, après des semaines de blocages institutionnels. La coalition de la Table de l'unité démocratique (MUD), qui a remporté les élections législatives de décembre, a également annoncé qu'elle allait tenter d'amender la Constitution pour réduire de six à quatre ans le mandat de Nicolas Maduro, qui court jusqu'en 2019. Mais ces deux procédures nécessitent le feu vert d'organismes réputés proches du gouvernement, le Tribunal suprême de justice (TSJ) et le Conseil national électoral (CNE), soulignent les analystes.
Pression populaire L'opposition antichaviste "a pris la décision unanime de convoquer le peuple du Venezuela à former le mouvement de pression populaire le plus important qui ait jamais existé afin d'activer tous les mécanismes de changement", a déclaré le secrétaire de la MUD Jesus "Chuo" Torrealba. Organiser des élection dès cette année Torrealba a précisé que le Parlement allait lancer une procédure d'amendement de la Constitution "pour réduire le mandat présidentiel et réussir à (organiser) des élections cette année".
Il a également annoncé "initier le processus de référendum révocatoire". Le pays connaît une féroce bataille politique depuis la victoire de l'opposition aux législatives, une première depuis 1999. Peu après avoir remporté les élections, l'opposition antichaviste avait annoncé vouloir hâter le départ du président Maduro, élu en 2013 pour six ans. Crise économique Ces blocages institutionnels à répétition se doublent d'une profonde crise économique, dans cette nation pétrolière asphyxiée par la chute des cours du brut, rendant la situation explosive.
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