La presse présidentielle américaine a dénoncé une décision "inacceptable" après la suspension mercredi de l'accréditation d'un journaliste de CNN à la Maison Blanche, quelques heures après des échanges houleux en conférence de presse avec Donald Trump. "Révoquer l'accès au complexe de la Maison Blanche est une réaction disproportionnée par rapport à l'infraction présumée, et est inacceptable", a dénoncé dans un communiqué Olivier Knox, à la tête de l'association des correspondants de la Maison Blanche.
"Je viens de me faire refuser l'accès à la Maison Blanche", avait confirmé plus tôt sur Twitter Jim Acosta, reporter de CNN, cible régulière des critiques et des apostrophes "Fake News" du président américain. Échange verbal houleux Au cours du point presse, M. Acosta, engagé dans un échange verbal houleux avec le président républicain, qui ne voulait plus lui répondre davantage, a refusé de rendre le micro à une membre de l'équipe de la Maison Blanche. La jeune femme a alors tenté de lui prendre des mains le micro, et les bras des deux individus se sont touchés très brièvement.
"Le président Trump croit en une presse libre (...)
Nous ne tolérerons cependant jamais qu'un reporter pose sa main sur une jeune femme essayant simplement de faire son travail de stagiaire à la Maison Blanche", a tweeté Sarah Sanders, la porte-parole de l'exécutif américain. "Après l'incident d'aujourd'hui (mercredi), la Maison Blanche suspend l'accréditation permanente du reporter impliqué jusqu'à nouvel ordre", a poursuivi Mme Sanders, sans jamais nommer directement le journaliste.
Explications frauduleuses
"Ceci est un mensonge", a réagi à l'accusation de la porte-parole de la Maison Blanche M. Acosta, sur Twitter. "Dans son explication, la porte-parole Sarah Sanders a menti. Elle a fourni des accusations frauduleuses et cité un événement qui ne s'est jamais passé", a également taclé CNN dans un communiqué. La chaîne a par ailleurs apporté son soutien à son journaliste et s'est inquiétée d'une "décision sans précédent", qui est "une menace pour notre démocratie".
Réaction disproportionnée
Une association représentant la presse présidentielle a exhorté la Maison Blanche à "immédiatement annuler cette action faible et malavisée". Une réaction qu'elle qualifie de "disproportionnée" et inacceptable". "L'association des correspondants de la Maison Blanche s'oppose fortement à la décision de l'administration Trump", a écrit dans un communiqué Olivier Knox, à la tête de ce groupement de journalistes. Ce n'est pas la première fois que ce reporter subit les foudres du président américain.
1 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2018 (12:52 PM)Participer à la Discussion