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Le gel des activités de l'agence américaine de développement USAID, et son possible démantèlement, vont avoir un impact important sur certains des pays les plus pauvres, a alerté mardi le Centre du développement mondial (CGD), une ONG basée à Washington.
Pour une vingtaine de pays, le gel sur l'ensemble de l'année de l'aide américaine pourrait entraîner une perte de 1% de leur revenu national brut (RNB) et même de 3% pour certains comme le Soudan du Sud, la Somalie ou l'Afghanistan, assuré l'organisation dans un article de blog.
Pour ces pays, le coup serait particulièrement sévère, puisque l'aide américaine représente plus de 20% de l'aide totale reçue annuellement, jusqu'à 35% dans le cas de l'Afghanistan, 36% pour le Soudan du Sud et 40% pour la Somalie.
Tout dépendra cependant de la capacité des autres pays ou d'organisations internationales à compenser la perte engendrée par le retrait américain.
L'ensemble des pays les plus pauvres sont parmi les principaux bénéficiaires de l'aide issue de l'Association internationale de développement (AID), filiale de la Banque mondiale (BM) qui accorde prêts et dons aux pays aux plus bas revenus.
Mais dans le même temps, les donateurs bilatéraux vont devoir augmenter leurs efforts, alerte le CGD, à commencer par des pays tels que l'Allemagne, le Canada, le Japon ou la Suède, déjà parmi les plus impliqués.
Le retrait de l'aide internationale américaine pourrait également entraîner une montée en puissance de l'Espagne ou du Royaume-Uni mais aussi, et surtout, la Chine.
"Il reste du temps" au gouvernement américain pour revenir sur sa décision de geler l'activité d'USAID et "réduire certains des pires effets potentiels" mais "les autres pays seraient sages d'agir dès maintenant au désengagement américain", ont insisté Ian Mitchell et Sam Hughes, auteurs de l'article.
L'USAID gère un budget de plus de 40 milliards de dollars, destiné à l'aide humanitaire et l'aide au développement dans quelque 120 pays, dont les plus pauvres du monde.
Elle emploie théoriquement quelque 10.000 personnes, dont les deux-tiers sont en poste à l'étranger, selon le Congressional Research Service, un organe dépendant du Congrès américain.
Son personnel a été placé en congé administratif le 4 février par Elon Musk, chargé par le président américain Donald Trump de faire le ménage au sein de l'agence gouvernementale, une décision suspendue vendredi par un juge.
Le milliardaire a annoncé son intention de "fermer" l'agence et M. Trump a réclamé vendredi sa suppression pure et simple. Le même jour, Londres s'est inquiété de voir la Chine ou d'autres pays profiter du désengagement des Etats-Unis.
4 Commentaires
Aladji
il y a 11 heures (17:56 PM)Participer à la Discussion