Les Grecs devraient manifester leur colère dans les urnes ce dimanche à l'occasion d'élections législatives aux résultats totalement imprévisibles, qui menacent de bouleverser le paysage politique en Grèce et de replonger la zone euro dans la crise. Aux yeux des investisseurs, l'issue du scrutin en Grèce pourrait même éclipser les résultats de l'élection présidentielle en France. Conservateurs et socialistes, qui dirigent alternativement le pays depuis des décennies, risquent de payer leur soutien à la cure d'austérité draconienne suivie depuis début 2010 en échange d'une aide financière internationale. Cette politique, présentée comme nécessaire pour éviter la faillite à la Grèce, s'est traduite par une profonde récession, une explosion du chômage, et des salaires et des retraites en forte baisse. Sept petits partis, dont la formation d'extrême-droite "Aube dorée", pourraient ainsi faire leur entrée au parlement et rendre très compliquée la recherche d'une majorité. Dimanche matin, des Grecs commençaient à se rendre dans les bureaux de vote, comme à Ilioupoli, dans la banlieue sud d'Athènes. "La politique des grands partis (Pasok et Nouvelle démocratie) est terrible, les gens ont faim", explique Panagiotis, chauffeur de poids lourd de 46 ans, qui dit avoir voté pour la Coalition de la gauche radicale. "J'espère que les petits partis vont se renforcer", ajoute-t-il. Un autre électeur, artisan de 53 ans qui a apporté son soutien aux Grecs indépendants (GI), juge que le pays est "déjà en banqueroute. Je ne pense pas que voter pour un petit parti nous y conduira, nous y sommes déja. Les partis hostiles au plan de sauvetage financier de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) paraissent toutefois trop divisés pour gouverner. Les conservateurs de Nouvelle Démocratie et les socialistes du Pasok risquent pour leur part de ne pas être suffisamment puissants à eux deux pour reconduire la coalition de fortune formée en novembre pour continuer à recevoir l'aide étrangère. Quand bien même ils y parviendraient, leur alliance de circonstance pourrait ne pas résister bien longtemps à la colère de la population face aux difficultés économiques. AUCUN SCÉNARIO EXCLU Chef de file du Pasok, Evangelos Venizelos a mis en garde ses compatriotes contre les conséquences de leur vote. Selon lui, l'avenir de la Grèce dans la zone euro est en jeu ce dimanche. Première puissance de la zone euro, l'Allemagne a lancé un avertissement similaire. Pour le FMI et les partenaires européens de la Grèce, les vainqueurs, quels qu'ils soient, devront poursuivre la politique d'austérité s'ils veulent continuer à percevoir une aide financière. L'heure de vérité viendra rapidement: le futur gouvernement va devoir présenter dès le mois de juin plus de 11 milliards d'euros d'économies supplémentaires pour 2013 et 2014 et les faire adopter par le parlement. Les partis hostiles aux conditions de ce plan de sauvetage financier, tels la Coalition de la gauche radicale, accusent pour leur part conservateurs, socialistes et créanciers internationaux, d'agiter des menaces sans fondement. Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (06h00 en France, 04h00 GMT) et fermeront 12 heures plus tard. On s'attend à ce qu'une grande partie des électeurs se décident au dernier moment quant à leur vote.
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1 Commentaires
Xeme
En Mai, 2012 (13:40 PM)Je vous l'annonçais, certains m'ont rit au nez. Mais ce que vous n'avez pu comprendre par votre esprit, vous le comprendrez par le corps. Je jure que des musulmans vont bientôt applaudir la légalisation de l'homosexualité au Sénégal. Puisque vous attendez que les journaux le dénoncent pour comprendre. Eh bien vous n'avez rien compris. Le premier rôle d'un journaliste est de se taire, le deuxième est de mentir.
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