Plusieurs voix se sont élevées dans le camp du président français pour dénoncer la Une de l'Obs de cette semaine où l'on peut voir le visage d'Emmanuel Macron entouré de barbelés. "Migrants: bienvenue au pays des droits de l'homme", titre l'hebdomadaire français. Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, à l'origine d'une circulaire à laquelle s'opposent les associations d'aide aux migrants, a ainsi regretté une couverture qui "manque de rigueur" et qui "rappelle les camps" nazis de la Seconde guerre mondiale.
"Les barbelés, ça me parle beaucoup. Je pense que ça parle à beaucoup de Français (...) Ça rappelle les camps", a déclaré cette ancienne professeur d'histoire-géographie. "Je trouve que c'est manquer de rigueur que de faire une Une comme ça", a-t-elle ajouté. De son côté, le délégué général de La République en marche Christophe Castaner s'est lui aussi dit "choqué" par cette Une qui, selon lui, "ne correspond pas à la réalité". "Des discours humanistes" et "une politique minimaliste" Dans son édito, Matthieu Aron, directeur adjoint de la rédaction de l'Obs dénonce "le double discours d'Emmanuel
Macron sur le droit d'asile (...) D'un côté, des discours humanistes, de l'autre une politique minimaliste", écrit-il. Une référence notamment à la controversée "circulaire Collomb" publiée en décembre dernier et qui vise à mettre en place un recensement des migrants dans les centres d'hébergement d'urgence, un moyen selon ses détracteurs de "trier" ceux-ci. "Comment peut-on faire le tri? Comment distinguer ceux qui méritent l'accueil, pour des raisons politiques, et ceux qui n'en sont pas dignes?", s'interroge le Prix nobel de littérature Jean-Marie Gustave Le Clézio dans une tribune publiée jeudi par l'Obs.
"Est-il moins grave de mourir de faim, de détresse, d'abandon, que de mourir sous les coups d'un tyran?", poursuit l'écrivain qui rappelle avoir été lui-même un migrant. "J'ai été l'un d'eux jadis, quand ma mère nous a emmenés mon frère et moi traverser la France (...) pour fuir la guerre. Nous n'étions pas des demandeurs d'asile (...) Nous cherchions un endroit où survivre". Macron: "Beaucoup de confusion chez les intellectuels" En réponse à ces critiques, Emmanuel Macron a jugé qu'il fallait "se garder des faux bons sentiments", ajoutant qu'il y avait "beaucoup de confusion chez les intellectuels".
"La France n'est pas fermée" mais "nous sommes face à des vagues migratoires (...) qui sont inédites depuis la fin de la Seconde guerre mondiale", a-t-il expliqué, en rappelant qu'un record de 100.000 demandes d'asile avaient été déposées en France l'an dernier. La politique du gouvernement "ne remet en rien en cause le droit d'asile (...). Il y a des femmes et des hommes qui arrivent qui ont le droit d'être protégés et ils le sont", a-t-il affirmé.
4 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2018 (12:23 PM)Anonyme
En Janvier, 2018 (09:52 AM)Anonyme
En Janvier, 2018 (09:52 AM)Anonyme
En Janvier, 2018 (09:55 AM)Désolé j'ai pas relu
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