Salah Abdeslam, l’unique survivant du commando des attentats de Paris en novembre 2015, est incarcéré dans le centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis, dans le département de l’Essonne (Île-de-France) depuis 2016. Les moyens déployés par assurer sa sécurité ont un coût conséquent pour l’État français, à savoir 433.000 euros par an, soit environ 36.000 par mois. Cinq cellules sont mobilisées pour sa détention exceptionnelle, révèle encore le magazine Capital.
L’information a été rendue publique par le ministère de la Justice à la suite d’une question écrite au gouvernement par Sébastien Chenu, député du Rassemblement National.
Ce montant énorme s’explique par le dispositif de sécurité exceptionnel mis en place pour surveiller le terroriste originaire de Molenbeek. La plus grande partie de ce montant, explique Capital, est dédiée à la rémunération de huit agents, qui se relaient pour le surveiller 24 heures sur 24. Le système de vidéo-protection mis en place pour la surveillance d’Abdeslam a coûté 16.000 euros (fourniture et mise en service du matériel dédié).
Par ailleurs, 35.500 euros par an, soit 97 euros par jour, sont consacrés par l’administration pénitentiaire à la nourriture, le blanchiment du linge et le chauffage de la cellule de Salah Abdeslam. Sur ce plan, pas de traitement particulier toutefois: “Ce coût est celui de n’importe quel détenu à Fleury-Mérogis”, précise la Chancellerie.
Cinq cellules mobilisées
Enfin, un dispositif de brouillage, afin d’éviter toute communication téléphonique illicite, a également été déployé, à proximité de sa cellule principale, pour un montant de 189.500 euros.
La détention de Salah Abdeslam nécessite également... 5 cellules. Une cellule attenante est équipée et laisse libre en cas d’urgence. Une autre cellule voisine reste vide, pour des raisons de sécurité. Une quatrième cellule abrite le dispositif de surveillance des gardiens. Enfin, une cinquième cellule est équipée d’un vélo et d’un rameur, pour qu’il puisse faire du sport.
Pour rappel, vingt personnes ont été renvoyées aux assises après les attentats de Paris, qui ont fait 130 morts le 13 novembre 2015. Parmi ces derniers figure notamment Salah Abdeslam, seul membre encore en vie du commando, qui a frappé des terrasses de bar et la salle de spectacle du Bataclan au cœur de la capitale, ainsi que les abords du Stade de France, lors de ces attaques revendiquées par l’organisation État islamique (EI).
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