Le déconfinement de la population en France à partir du 11 mai ne devrait pas se faire région par région mais pourra tout de même être adapté aux réalités de chaque territoire, a déclaré Emmanuel Macron jeudi à des maires.
La levée des restrictions imposées depuis le 17 mars pour maîtriser la propagation du nouveau coronavirus ne devrait pas se faire de manière régionalisée, a déclaré le président de la République, cité par l’Elysée, alors que l’hypothèse d’une levée du confinement à des dates différentes selon les régions a récemment circulé.
Un cadre national va être fixé mais il pourra être adapté aux réalités de chaque territoire, a précisé le chef de l’Etat, ce qui ne veut dire “en aucune façon” que le déconfinement se fera par région, selon l’Elysée.
Ainsi, aucune disposition n’est envisagée pour interdire les déplacements d’une région à une autre, d’autant que certains bassins de vie chevauchent parfois plusieurs régions.
Le Toulousain Jean-Luc Moudenc, l’un des 22 maires invités à cette réunion avec Emmanuel Macron, s’est réjoui sur BFM TV que les édiles aient été “entendus” pour que “sur le plan local, on puisse adapter, concerter, autrement dit ne pas plaquer un schéma qui soit le même partout”.
“Ce qui a été précisé, c’est que ça serait le préfet de chaque département qui serait l’interlocuteur des maires de manière à ce qu’au sein d’une même région, il puisse y avoir ici tel type de solution et ailleurs tel autre type”, a ajouté le maire de Toulouse, également président de l’organisation France Urbaine.
RETOUR PHYSIQUE À L’ÉCOLE SUR LA BASE DU VOLONTARIAT
Selon l’Elysée, Emmanuel Macron s’est engagé auprès des maires à ce que les premières pistes du plan de déconfinement soient présentées aux élus par Jean Castex, l’homme chargé de le mettre au point, aux alentours de mardi prochain en vue d’aboutir, après concertation, à un résultat final début mai.
La semaine prochaine devrait être consacrée à un temps de concertation, d’interactions avec les élus pour essayer d’améliorer autant que possible ces premières pistes avant d’aboutir début mai à la présentation d’un plan plus élaboré et fruit de discussions avec les élus locaux, dit la présidence.
Le chef de l’Etat a indiqué que le port de masques grand public serait seulement recommandé de manière générale, afin de continuer à insister sur le respect des gestes barrières et de la distanciation sociale, mais qu’il serait probablement rendu obligatoire dans les transports.
Il a invité les maires à faire en sorte d’acheter de manière massive ces masques grand public alors que, avec l’augmentation des quantités disponibles, la liste des personnes prioritaires pour disposer d’un masque spécialisé, en premier lieu les personnels soignants, pourrait être élargie en concertation avec les élus locaux.
Les mairies seront probablement des centres logistiques avancés dans la distribution des masques grand public à compter du 11 mai, dit-on à l’Elysée.
Concernant la réouverture progressive des classes à partir de cette date, qui suscite des inquiétudes chez des enseignants, des parents et des élèves concernant les modalités pratiques, Emmanuel Macron a indiqué aux maires que le retour physique à l’école se ferait sur la base du volontariat des parents.
Cette réouverture devra être adaptée aux réalités locales en concertation avec les élus, en fonction de la taille des communes et de la configuration des classes et des lieux de vie, a insisté le président de la République.
Michel Rose, édité par Henri-Pierre André et Bertrand Boucey
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