APA - Dakar ( Sénégal) Les Chefs d’Etat et délégués au sommet extraordinaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont décidé vendredi à Abuja, de prolonger de douze mois, la période de la transition en Côte d’Ivoire, et de laisser au Président Laurent Gbagbo la conduite des affaires du pays, même si la réunion a réaffirmé que le respect des dispositions de la résolution 1633 du Conseil de sécurité demeurait la voie royale pour ramener la paix dans le pays.
Le Premier ministre Charles Konan Banny reste aux commandes en tant que chef du gouvernement pour la conduite de la feuille de route, recommande le texte final dans lequel la CEDEAO « a salué les avancées » et « déploré » les blocages constatés dans le processus de paix.
Selon une source officieuse proche de la conférence, contactée par APA, dans la capitale fédérale du Nigeria, où les travaux se sont déroulés à huis-clos, il aura fallu d’intenses négociations de couloir pour parvenir au texte consensuel qui donne à Gbagbo président, un sursis d’au moins une autre année.
Le mandat du chef de l’Etat de Côte d’Ivoire devrait arriver à expiration à la fin octobre, le 31 de ce mois ayant été retenu comme échéance pour l’organisation d’élections.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies ayant considéré qu’au vu des multiples blocages constatés, il n’était pas possible d’organiser ces consultations, mission a été donné aux Africains de reprendre le dossier ivoirien en main.
Après la CEDEAO, ce sera la semaine prochaine, au tour de l’Union Africaine (UA) d’étudier le dossier, à Addis Abéba.
Il est peu probable, fait-t-on remarquer, que l’Organisation panafricaine aille dans un sens opposé à la direction indiquée par la CEDEAO, organisation régionale dont la Côte d’ivoire est membre.
Treize Chefs d’Etat de la CEDEAO ont participé au sommet d’Abuja, le Ghana, la Gambie et la Sierra Léone, s’étant fait représenter au niveau ministériel.
Depuis quelques jours rappelle-t-on, la pression a été très forte du côté d’Abidjan où des menaces ont été proférées par de hautes autorités de l’Etat, à l’endroit de ressortissants africains (de l’Ouest notamment), au cas où une décision défavorable à Gbagbo serait rendue à Abuja.
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