Le flot des civils syriens contraints à l'exode pour échapper à l'offensive sur la ville d'Alep des troupes du régime de Damas, soutenues par la Russie, a encore grossi samedi devant le poste-frontière turc d'Oncupinar, pour l'heure toujours fermé.
De 30 à 35.000 personnes ont rejoint les environs de la ville syrienne d'Azaz, proche de la Turquie, au cours des dernières quarante-huit heures, a affirmé à la mi-journée à la presse le gouverneur de la province turque de Kilis, Suleyman Tapsiz.
"La Turquie est prête à faire face à une situation d'urgence", a assuré M. Tapsiz, de retour d'une visite d'inspection à Bab al-Salama, face à Oncupinar. "Mais il n'en est pas question pour l'instant, les nouveaux arrivants sont accueillis dans des camps du côté syrien de la frontière", a-t-il ajouté.
Selon les derniers chiffres fournis vendredi par l'ONU, 20.000 personnes se bousculent déjà dans les rues de Bab al-Salama.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a estimé à près de 40.000 le nombre des civils contraints depuis lundi à l'exode par les combats. Le gouverneur de Kilis a évoqué la "possibilité" que cette vague atteigne 70.000 personnes.
Depuis vendredi, l'ONG islamique turque IHH a été autorisée à franchir la frontière pour apporter de l'aide d'urgence.
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Anonyme
En Février, 2016 (09:21 AM)Participer à la Discussion