Selon la justice italienne, le Cavaliere avait un pool de jeunes femmes en permanence à sa disposition pour les bunga-bunga. On l'a surnommé "le Cavaliere", mais "le sultan" aurait été plus juste. Car c'est d'un harem dont s'était doté Silvio Berlusconi pour égayer ses désormais fameux bunga-bunga. Au cours du procès milanais dans lequel l'ancien président du Conseil est accusé d'incitation à la prostitution de mineure, ce sont sept jeunes femmes qui ont avoué vivre aux crochets de leur maître et seigneur.
Elles répondent aux doux prénoms de Myriam, Lisa, Barbara, Iris, Alessandra, Aris et Marystelle. En commun, elles ont la jeunesse et un physique de poster pour camionneur. Certaines ont participé à des émissions de télé-réalité ou fait tourner en petites tenues La roue de la fortune ; d'autres sont arrivées aux marches de la célébrité en fréquentant assidument les discothèques milanaises. Un commando d'amazones que le Cavaliere voulait en permanence à sa disposition. Il les avait donc toutes logées gratuitement dans une résidence qui lui appartient dans la banlieue de Milan, au 65 de la rue Olgettina, ce qui vaut aux jeunes femmes le surnom d'"Olgettine". Ce gynécée, ou harem selon la presse italienne, était tenu de main de maître par Nicole Minetti, grande prêtresse des plaisirs du Cavaliere et, à ses heures perdues, conseillère régionale de Milan.
Ruby a reçu près de 200 000 euros en 4 mois
Mais comme un toit sur la tête ne suffit pas, les Olgettine touchaient, et continuent de toucher, du Cavaliere une rente de 2 500 euros par mois. Une rémunération de base qui n'empêche pas les "petits cadeaux", en argent liquide - à coups d'enveloppes de 2 000, 5 000 ou 9 000 euros - ou en bijoux, à la suite de soirées particulièrement réussies. Ainsi, la jeune Ruby a encaissé de son mentor 187 000 euros entre février et mai 2010.
Silvio Berlusconi fait ce qu'il veut de son argent, et ces dons ne sont pas des délits. Reste que les magistrats milanais veulent savoir si la générosité de l'ancien président du Conseil était liée à des prestations sexuelles. Or la version selon laquelle les bunga-bunga n'auraient été que des "dîners élégants entre amis" est sérieusement mise à mal par les témoignages des jeunes femmes. Ainsi, tout en niant que quiconque ait "touché les parties intimes du président", Lisa Barizonte a raconté que les soirées de la résidence du président du Conseil se terminaient en "spectacles érotiques". "Nous nous déguisions en Arabes, en infirmières ou en petites filles. Et chacune d'entre nous trouvait quelque chose à faire." Désarçonné par la multiplication des témoignages concordants, Silvio Berlusconi a dû reconnaître que ses invitées se livraient à la fin des diners à des "spectacles burlesques".
Le procès entrera véritablement dans le vif avec le témoignage, entre le 10 et le 17 décembre, de Karima El Mahroug, alias Ruby la voleuse de coeur, mineure à l'époque des bunga-bunga. L'accusation tentera de démontrer qu'elle était la favorite du harem du Cavaliere.
7 Commentaires
Ndiaroum Lambaye
En Novembre, 2012 (00:53 AM)Figlio Di Putana
En Novembre, 2012 (00:58 AM)Packo-rabann
En Novembre, 2012 (01:07 AM)Main De Fer
En Novembre, 2012 (02:08 AM)Balotelli
En Novembre, 2012 (11:45 AM)Momo
En Novembre, 2012 (12:58 PM)Modou Italie
En Novembre, 2012 (16:46 PM)Participer à la Discussion