Une faction peu connue de la rébellion islamiste afghane, Fidai Mahaz, a revendiqué le meurtre du journaliste anglo-suédois Nils Horner, abattu mardi dans le centre de Kaboul, alors que la police recherchait toujours deux suspects.Horner, 51 ans, a été tué d'un balle dans la tête en pleine rue à Wazir Akbar Khan, un quartier cossu de la capitale afghane.
Horner "a été visé par le Fidai Mahaz", indique un porte-parole de ce groupe, Qari Hamza, dans un bref communiqué publié sur internet dans lequel il affirme que la victime "n'était pas un journaliste, mais un espion à la solde du MI6", le service de renseignement extérieur britannique. Le Fidai Mahaz est un groupe méconnu de la nébuleuse rebelle afghane, composée essentiellement de combattants talibans. Il serait spécialisé dans les activités criminelles, comme les assassinats et enlèvements contre rançons, a indiqué un responsable taliban sous le couvert de l'anonymat.
Cette source a également affirmé être entrée en contact avec des membres du Fidai Mahaz après le meurtre. "Ils disent qu'ils ont d'abord essayé d'enlever (Horner) dans un Land Cruiser, mais il a résisté et s'est mis à courir vers un poste de police. Alors ils lui ont tiré dessus". Il n'était pas possible de vérifier de manière indépendante la revendication et les affirmations du Fidai Mahaz. Interrogé à ce sujet, le porte-parole des talibans, Zabiullah Mujahid, a tenu à s'en démarquer.
"Ce groupe ne nous est pas affilié. Nous pensons même qu'il n'existe pas physiquement, et qu'il se contente de faire des revendications sur internet de temps en temps", a-t-il déclaré. Horner, un journaliste expérimenté travaillant pour la radio publique suédoise (SR), était arrivé dimanche à Kaboul et devait y rester une dizaine de jours pour faire plusieurs reportages.
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