Les prix du pétrole remontent lundi, après que l'Arabie saoudite et la Russie ont réaffirmé leurs baisses de production et d'exportation de brut jusqu'à la fin de l'année.
Vers 10H45 GMT (11H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, prenait 1,64%, à 86,28 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre, gagnait 1,78% à 81,94 dollars.
L'Arabie saoudite et la Russie ont réaffirmé durant le week-end qu'ils maintiendraient leurs baisses de production et d'exportation dans les volumes prévus jusqu'à la fin de l'année.
La Russie poursuivra une réduction volontaire déjà annoncée "de 300.000 barils par jour de l'offre de pétrole et de produits pétroliers sur les marchés mondiaux jusqu'à la fin du mois de décembre 2023", a déclaré dimanche dans un communiqué le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak.
L'Arabie saoudite a quant à elle confirmé dans une déclaration séparée sa coupe de production d'un million de barils par jour jusqu'à la fin de l'année, a indiqué dimanche l'agence de presse officielle saoudienne SPA.
"Les déclarations des deux pays indiquent que les réductions seront réexaminées le mois prochain afin de décider s'il convient de les prolonger, de les intensifier ou de les supprimer en fonction des conditions du marché", précise Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.
"Ce processus de révision mensuelle permet à l'Arabie saoudite de garder le contrôle du marché pétrolier, en ajustant sa production en fonction des fondamentaux du marché", explique-t-il.
Ces décisions complètent les baisses instaurées depuis début mai et en vigueur jusqu'à fin 2024 par neuf pays, dont Ryad, Moscou, Bagdad ou encore Dubaï, pour un total de 1,6 million de barils quotidiens.
"Nous pensons que ces réductions volontaires de l'offre seront probablement étendues au premier trimestre de l'année 2024, compte tenu de la faiblesse saisonnière de la demande de pétrole au début de chaque année, des inquiétudes persistantes concernant la croissance économique" mais aussi de l'objectif des membres de l'Opep+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) de maintenir un certain prix du baril, poursuit M. Staunovo.
Malgré ce récent soutien aux prix du brut, les cours "ont retrouvé leur niveau d'avant l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, alors que les craintes d'une perturbation de l'offre par le conflit au Moyen-Orient se sont apaisées", souligne John Plassard, analyste chez Mirabaud.
"Les perspectives économiques moroses et la faiblesse des données manufacturières dans le monde entier limiteront probablement les gains" du brut à court terme, malgré les efforts des pays exportateurs, affirme Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote.
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