Le président de l‘Assemblée nationale a annoncé lundi qu‘il serait amené à prendre des “décisions” à la suite de l‘adhésion de Thierry Solère à La République en marche (LREM), un ralliement qui pose une question inédite pour l‘institution. Cet ex-membre des Républicains (LR) occupe en effet un poste de questeur, que revendique l‘opposition au nom d‘une tradition remontant à 1973. L‘affiliation du député des Hauts-de-Seine au parti présidentiel, annoncée dimanche, “impacte indéniablement le fonctionnement de l’Assemblée”, écrit son président, François de Rugy, dans un communiqué.
“Je mènerai donc dans la journée des consultations avec les présidents des groupes politiques pour contribuer à sortir rapidement de la situation qui prévaut aujourd’hui, et qui appelle à mon sens des décisions, afin que soient garantis les droits de l’opposition”, ajoute-t-il. Deux postes de questeurs sont habituellement accordés à la majorité et le troisième à l‘opposition en vertu d‘une règle, longtemps demeurée tacite, qui a été intégrée le mois dernier au règlement de l‘Assemblée. Thierry Solère, dont le mandat à la questure court jusqu‘en octobre 2018, a fait savoir dimanche qu‘il n‘avait pas l‘intention de se retirer.
“Je n‘ai aucune raison de démissionner”, a-t-il dit sur BFMTV. “Les postes n‘appartiennent pas aux partis politiques.” Ce choix a suscité de vives réactions à LR mais aussi des réserves dans les rangs de LREM. “Je pense qu‘il faut qu‘on ait ce débat en interne. C‘est un poste qui en effet est important au sein de l‘Assemblée nationale, qui est celui de la gestion de nos finances notamment”, a estimé la députée Aurore Bergé, invitée de RFI. “Je pense que, en effet, il faut que l‘opposition puisse être représentée”, a-t-elle poursuivi.
Simon Carraud et Emile Picy, édité par Sophie Louet
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Anonyme
En Novembre, 2017 (16:39 PM)Participer à la Discussion