Une gigantesque panne électrique plongeait jeudi soir Caracas et la majeure partie du Venezuela dans le noir complet, attribuée par le gouvernement de Nicolas Maduro à un "sabotage" de la principale centrale du pays. Le courant a été brusquement coupé dans Caracas à 16H50 locales (20H50 GMT), affectant tous les quartiers de la capitale et les services comme le métro, juste avant la tombée de la nuit, a constaté l'AFP. Les lignes téléphoniques et internet ont été également brusquement interrompus.
Hormis les bâtiments alimentés par générateur, la ville, considérée comme l'une des plus dangereuses au monde, désertée après la tombée du jour, était totalement plongée dans l'obscurité. Selon les informations de la presse locale, la panne affectait le Venezuela de part en part, avec des coupures signalées dans la moitié au moins des Etats, de Zulia, Táchira, Mérida et Lara dans l'ouest à Miranda, Vargas, Aragua et Carabobo au centre-nord, jusque Cojedes (centre), Monagas et Anzoátegui (est) et l'Etat de Bolivar dans le sud.
"Centrale sabotée"
"Ils ont saboté la centrale (hydroélectrique de) Guri... C'est une guerre de l'électricité menée contre l'Etat. Nous ne le permettrons pas!. Nous sommes en train de travailler pour restaurer le service public" a indiqué sur Twitter la Compagnie nationale d'Electricité (publique), Corpoelec. Guri, dans l'Etat de Bolívar, est l'une des principales centrales électriques d'Amérique latine, avec celle d'Itaipú, entre le Brésil et le Paraguay.
Les coupures de courant sont habituelles au Venezuela voire chroniques dans l'ouest. Les experts accusent le gouvernement socialiste de ne pas avoir investi pour entretenir les infrastructures alors que la crise économique fait rage. Mais les fonctionnaires du gouvernement dénoncent de fréquents "sabotages" - sans préciser de la part de qui. Depuis un an, le président Maduro a demandé aux forces armées d'activer un plan spécial pour protéger les installations électriques mais les pannes continuent.
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