La presse italienne a publié, jeudi 20 janvier, des témoignages issus d'écoutes téléphoniques des jeunes filles impliquées dans le "Rubygate", montrant que leurs parents et leurs frères les incitaient à participer aux soirées controversées de Silvio Berlusconi.
Le Corriere della Sera cite ainsi le frère de l'une des filles impliquées dans les fêtes organisées dans la villa d'Arcore, la résidence du chef du gouvernement près de Milan, disant au téléphone à sa sœur : "Celui-là [Silvio Berlusconi] peut résoudre un grand nombre de nos problèmes, à maman, à toi et à moi."
Ces fêtes ont été décrites par la presse comme des orgies, même si M. Berlusconi affirme qu'il s'agissait de dîners tout à fait normaux. "Il y a une foule de filles qui te sont passées devant, Giada, Isabella, Cristina, mais réveille-toi, ma fille", dit au téléphone le père de Barbara Faggioli, une des personnes participant à ces fêtes, selon le Corriere. Evoquant une soirée avec M. Berlusconi, la mère d'Iris Berardi demande au téléphone à sa fille : "Combien il t'a donné ? Cinq [mille euros] ?", ce à quoi celle-ci lui répond "sept", selon la même source.
"ENTRE AMBITION ET DÉSESPOIR"
Le quotidien La Repubblica, de gauche, évoque "une réalité dramatique et déconcertante : celle des pères, mères, frères et sœurs qui donnent des conseils et des suggestions à leurs filles ou sœurs pour être plus mignonnes, attirer l'attention et séduire le chef du gouvernement".
La Stampa dénonce "la triste armée" des "parents qui souhaitent devenir beaux-parents du chef du gouvernement". "Les documents de l'enquête Rubygate" sont "comme un traité de sociologie et décrivent une famille italienne à mi-chemin entre l'ambition et le désespoir", écrit le Corriere della Sera. La presse publie depuis plusieurs jours les propos enregistrés lors d'écoutes, ordonnées par le parquet de Milan, des téléphones portables de jeunes filles qui ont participé aux fêtes organisées par Berlusconi.
Le parquet de Milan enquête sur des soupçons de prostitution de mineures et d'abus de fonction concernant le chef du gouvernement, soupçonné d'avoir payé les prestations d'une mineure, Ruby, de son vrai nom Karima El Mahroug, et d'être intervenu pour la faire libérer lorsqu'elle avait été interpellée pour un vol présumé en mai 2010.
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En Janvier, 2011 (23:42 PM)Yo
En Janvier, 2011 (23:44 PM)Adja
En Janvier, 2011 (23:45 PM)Mor Bounga
En Janvier, 2011 (05:48 AM)Akhouma
En Janvier, 2011 (08:34 AM)Aaron
En Janvier, 2011 (11:17 AM)Botté Kaawmon
En Mars, 2011 (11:00 AM)Participer à la Discussion