Emmanuel Macron se rendra dans la nuit de lundi à mardi dans la partie française de l’île de Saint-Martin, dévastée la semaine dernière par le passage de l‘ouragan Irma, afin d‘ouvrir la voie à la reconstruction de ce territoire des Antilles françaises et de l’île de Saint-Barthélémy, elle aussi touchée. Ce voyage sera aussi l‘occasion pour le président de la République de répondre aux critiques qui se sont élevées depuis dimanche quant à la manière dont le gouvernement s‘est préparé à cette catastrophe et a répondu à l‘urgence humanitaire et sécuritaire.
“Emmanuel Macron s‘y rend à la fois pour montrer la solidarité de la Nation à tous ceux qui sont sinistrés dans les deux îles, Saint-Martin et Saint-Barthélémy, et en Guadeloupe, et également pour s‘atteler à la reconstruction des deux îles”, dit-on dans son entourage. Le président sera accompagné des ministres de la Santé, Agnès Buzyn, et de l‘Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Ils retrouveront sur place Annick Girardin, ministre des Outre-mer, dépêchée dès mercredi dernier. Emmanuel Macron doit y faire des annonces pour “préparer l‘avenir” de Saint-Martin, a indiqué lundi Gérard Collomb.
“Nous allons reconstruire en matière de santé, en matière d’école, en matière de logements. C‘est une nouvelle vie pour l’île”, a déclaré le ministre de l‘Intérieur, sur France 2. Le Premier ministre, Edouard Philippe, devait réunir lundi après-midi à Matignon les ministres concernés afin de définir un plan pour la reconstruction.
“DONNONS DE L‘ESPOIR”
Alors que les premières évacuations ont débuté, le gouvernement entend dissuader les habitants de Saint-Martin de quitter l’île. Selon un bilan provisoire, Irma a fait au moins dix morts, 112 blessés et sept disparus à Saint-Barthélémy et Saint-Martin et y a détruit nombre de bâtiments. Des scènes de violence et de pillage ont suivi le passage de l‘ouragan, plongeant un peu plus la population dans le désarroi. “Donnons de l‘espoir à ces gens qui sont peut-être en train de décider s‘ils partent ou ne partent pas”, a dit la ministre des Outre-mer sur France Inter. “On a besoin de bras.
On a besoin de force, d‘ingénierie”, a insisté Annick Girardin, avant d‘ajouter : “C‘est un travail de longue haleine qui va prendre des mois et des mois”. Des membres de l‘opposition n‘ont pas attendu pour critiquer la gestion de cette crise. Dimanche, Jean-Luc Mélenchon, Florian Philippot ou encore Eric Ciotti ont réclamé la création d‘une commission d‘enquête parlementaire, dénonçant un manque de préparation du gouvernement. “Il y a une défaillance de l‘Etat à Saint-Martin et Saint Barthélémy, car le phénomène était attendu.
Il y a aujourd‘hui, on le constate, un défaut d‘anticipation”, a ainsi déclaré le député Les Républicains Eric Ciotti, pour qui “l‘Etat n‘assume pas son rôle”. Edouard Philippe a dénoncé lundi une “polémique politicienne”. “Voir certains se repaître du malheur des gens est misérable”, a pour sa part déclaré sur Europe 1 le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner. Cyril Camu, avec Marine Pennetier et Caroline Paillez, édité par Sophie Louet
3 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2017 (12:44 PM)Anonyme
En Septembre, 2017 (13:39 PM)QUE LES AUTRES
Anonyme
En Septembre, 2017 (14:18 PM)Participer à la Discussion