Manuel Valls a rejeté mercredi les accusations du gouvernement rwandais sur la responsabilité présumée de l'armée française dans le génocide de 1994 qui ont crispé les relations diplomatiques entre Kigali et Paris."Je n'accepte pas les accusations indignes qui pourraient laisser penser que la France ait pu être complice d'un génocide au Rwanda alors que son honneur c'est toujours de séparer les belligérants", a déclaré le chef du gouvernement lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale.Manuel Valls a par ailleurs rendu hommage aux soldats français engagés à l'étranger, notamment au Mali et en Centrafrique, où l'armée française est intervenue respectivement en janvier et en décembre 2013.Les cérémonies de commémoration du génocide rwandais de 1994, au cours duquel 800.000 personnes, essentiellement des Tutsis, ont été tuées, ont été entachées par une nouvelle polémique autour du rôle joué par l'armée française à l'époque.
Le président rwandais Paul Kagamé a dénoncé ce week-end le rôle direct de la Belgique et de la France dans la "préparation politique du génocide" et dans la participation de cette dernière à son exécution.Face à ces accusations, la France a décidé de ne pas envoyer la ministre de la Justice Christiane Taubira au Rwanda où elle devait représenter la France lors des cérémonies de commémoration.Lors d'un point presse mercredi, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, a défendu le "rôle exemplaire" joué par Paris à l'époque."La France a fait son possible pour protéger les populations et éviter ce génocide mais malheureusement il y a eu un échec collectif de la communauté internationale", a-t-il déclaré.
"Mais au sein de cet échec collectif, l'attitude de la France a été exemplaire".La question du rôle joué en 1994 par Paris, alors allié au régime hutu, empoisonne depuis plus de vingt ans les relations bilatérales entre la France et le Rwanda.Rompues en 2006 après la mise en cause par la justice française de proches du président Paul Kagamé dans l'attentat visant le président d'alors, Juvénal Habyarimana, les relations diplomatiques semblaient toutefois s'être apaisées ces dernières années.L'ambassadeur du Rwanda à Paris, Jacques Kabalé, faisait même état fin février d'une "réelle relation d'amitié en train de se nouer" entre les deux pays.
(Marine Pennetier, avec John Irish, édité par Yves Clarisse)
3 Commentaires
Ndieumebeu
En Avril, 2014 (17:24 PM)***
En Avril, 2014 (17:28 PM)Francais
En Avril, 2014 (18:39 PM)les interventions a la tele:
Babacar 34 vendeurs à la sauvette marche tilene interview sous les bombes a sandaga
" il faut que la france nous apporte des vivres des arme et bombardent on est fatigues il nous tue et viole nos femmes ou est la france ou?? ou??"
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