L'homme d'affaires Bernard Tapie a assuré dimanche 23 février, lors du « Grand Rendez-vous » Europe 1 - i-Télé - Le Monde, qu'il ne soutenait « strictement personne » pour les élections municipales à Marseille. Le maire sortant UMP Jean-Claude Gaudin et le candidat socialiste Patrick Mennucci sont les deux favoris du scrutin, organisé les dimanches 23 et 30 mars.
« J'ai autant de raison de n'aimer ni l'un ni l'autre, a affirmé Bernard Tapie. Ma doctrine c'est, le lundi matin [après l'élection] : “Vive le maire !” » L'ancien président de l'Olympique de Marseille de 1986 à 1994 a expliqué qu'il se refusait à dire pour qui il comptait voter « à cause du journal » La Provence, dont il est l'actionnaire majoritaire. « On se doit d'être d'une totale neutralité et on s'y emploie », a-t-il dit.
« RIEN NE M'EMPÊCHAIT DE DIRE “JE ME PRÉSENTE” »
L'ex-ministre de la ville s'est également défendu d'avoir poussé Pape Diouf, lui aussi ancien président de l'OM, à présenter sa candidature. « Je suis pas le genre à passer par des “créatures”. Si j'avais été intéressé par la ville de Marseille, je n'aurais pas demandé à Pape Diouf de se présenter. Il n'y a rien qui m'empêchait de dire : “Je me présente” », a-t-il déclaré. Pressenti comme candidat aux municipales de 1995, Bernard Tapie avait renoncé à briguer la mairie de Marseille à cause des « affaires ».
Bernard Tapie a, par ailleurs, estimé que François Hollande « va bien être obligé, s'il est prêt à mettre en route ce fameux pacte de compétitivité », de « choisir des gens » après les municipales, qui adhèrent « à ce principe », évoquant un éventuel remaniement. « Les Verts sont incompatibles avec cette dynamique-là, a-t-il ajouté. Sa chance, c'est qu'il a un tel taux d'impopularité maintenant que ça ne sert plus à rien de faire les chose en fonction du plaisir que vous allez susciter pour le prochain sondage. »
Bernard Tapie : « Ciao les Verts » par Europe1.fr
Lors de cette émission, Bernard Tapie s'est aussi laissé aller au petit jeu des potentiels premiers ministres. Et la préférence de l'ancien ministre va à Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale. « Mon cœur dirait Bartolone, parce que je le connais bien, que c'est un homme très ouvert qui est accepté par le clan d'en face », explique M. Tapie.
Si Laurent Fabius « a l'expérience, la stature », Bernard Tapie ne croit pas du tout en Manuel Valls. « Mitterrand disait un truc qui est très important : “Si vous voulez réussir en politique, il faut d'abord être populaire avec les gens de votre camp.” Et Monsieur Valls est plus populaire avec les gens de droite qu'avec les gens de gauche. Ça me rappelle Bernard [Kouchner] », a commenté l'ancien homme politique.
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