Alors que les bombardements se poursuivent en Irak et en Syrie contre les positions de l'organisation État islamique, le président des États-Unis reconnaît que la menace représentée par le mouvement terroriste avait été sous-estimée par les services de renseignements américains. Barack Obama répondait aux questions des journalistes sur la chaîne CBS pour la première fois depuis l’intervention en Syrie.
Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Les forces américaines appuyées par les Saoudiens, les Jordaniens et l’aviation des Émirats Arabes Unis ont continué de bombarder en Syrie les positions de l’organisation État islamique. Les cibles de ces derniers jours sont, selon le commandement américain, essentiellement des raffineries, l’objectif étant de priver les terroristes de sources de financement. Barack Obama le reconnaît dans un entretien sur la chaîne CBS, ces raids interviennent tard, contre un ennemi qui a eu le temps de se renforcer durant les dernières années, car la menace a été sous-évaluée.
« Les responsables de nos services de renseignements le reconnaissent : ils ont sous-estimé ce qui se passait en Syrie, a déclaré le président américain. Pour l’essentiel, ce qui s’est passé avec le groupe Etat islamique c'est que vous aviez al-Qaïda en Irak que nos Marines ont réussi à étouffer avec l’aide des tribus sunnites. Mais ces deux dernières années, pendant le chaos créé par la guerre civile en Syrie, ils ont réussi à se reconstituer en tirant avantage de ce chaos et ils ont attiré des combattants étrangers. Et c’est l’un des défis que nous avons à relever. Dans des États qui s’effondrent ou sont en guerre civile, ce genre d’organisations prospèrent. C’est pourquoi il est important de reconnaître qu’une partie de la solution est militaire. Mais nous devons aussi avoir des solutions politiques, en Irak et en Syrie en particulier, et au Moyen-Orient en général, qui font émerger une voie de cohabitation entre les populations sunnites et chiites. Car, aujourd’hui, ce sont les plus importantes sources de conflit, non seulement au Moyen-Orient, mais dans le monde ».
L'armée irakienne plus faible que prévu
Non seulement, la menace a été sous-estimée, ajoute Barack Obama, mais la réponse de l’armée irakienne, de l’autre côté de la frontière a été beaucoup plus faible que ne l’avaient anticipé les services de renseignements américains.
C’est ainsi que le président des États-Unis prédit une nouvelle fois une longue campagne militaire qui doit s’accompagner d’une riposte de communication pour contrer l’utilisation des réseaux sociaux par les terroristes, et d’un effort de la coalition pour identifier la menace représentée par les combattants étrangers.
2 Commentaires
Xeme
En Septembre, 2014 (09:00 AM)Sarko
En Septembre, 2014 (10:22 AM)Participer à la Discussion