L'Etat d'Oklahoma devait procéder mardi 29 avril à une double exécution pour la première fois depuis près de 80 ans. Clayton Lockett et Charles Warner devaient être exécutés par injection létale, respectivement à 18 heures et 20 heures (heure locale), dans une prison située dans une petite ville au sud-est d'Oklahoma City.
Photo: A gauche, Clayton Lockett, à droite, Charles Warner, condamnés à mort dans l'Etat d'Oklahoma.
Mais tout ne s'est pas passé comme prévu, alors que ces deux exécutions devaient être réalisées au moyen d'un nouveau protocole d'injection létale qui n'avait jamais été testé. Cette nouvelle procédure prévoit l'injection de trois produits au condamné : un sédatif, un anesthésiant et du chlorure de potassium à dose létale.
A 18 h 23 (1 h 23 à Paris), le premier produit a été administré à Clayton Lockett, condamné à mort en 2000 pour le viol et le meurtre d'une jeune femme, qu'il avait enlevée, frappée et enterrée vivante. Le condamné a été déclaré « inconscient » à 18 h 33. Puis, trois minutes plus tard, il s'est remis à respirer, serrant les dents et tentant de relever la tête.
Des témoins indiquent, selon le New York Times, que l'homme a pu prononcer quelques mots, « man » (« mec ») et « something's wrong » (« y a quelque chose qui ne va pas »). Un médecin est venu examiner l'endroit où la piqure avait été faite. Puis un membre de l'équipe pénitentiaire est venu tirer les rideaux pour empêcher les témoins de l'événement de voir la suite, rapporte l'agence Associated Press, dont une journaliste sur place a retranscrit les faits sur son compte Twitter.
Elle indique que l'injection des deux derniers produits n'a pas eu lieu comme prévu, en raison d'une veine ayant éclaté, selon les explications données par le directeur de l'administration des prisons d'Oklahoma, Robert Patton. Le condamné est néanmoins mort d'une crise cardiaque à 7 h 06. « C'était extrêmement difficile de voir ça », a déclaré, à la sortie de la salle d'exécution, l'avocat de Clayton Lockett.
La deuxième exécution, initialement prévue deux heures plus tard, a été immédiatement repoussée de quatorze jours. Charles Warner a été condamné en 1997 pour le viol et le meurtre de la fillette de 11 mois de sa compagne.
Ce problème intervient alors que les deux condamnés avaient précisément réclamé à maintes reprises des informations plus précises sur le barbiturique mortel devant leur être injecté.
Les deux hommes avaient notamement obtenu en mars le report de leurs exécutions, dont la procédure ne prévoyait pas initialement d'anesthésiant pour les injections intraveineuses. L'Etat d'Oklahoma avait réussi à s'approvisionner et à changer la procédure.
Après avoir le 21 avril suspendu indéfiniment ces deux exécutions le temps de résoudre cette controverse la Cour suprême de l'Oklahoma avait estimé deux jours plus tard que les deux hommes « n'avaient pas plus le droit aux informations qu'ils demandaient que s'ils étaient exécutés sur la chaise électrique ».
Les deux condamnés avaient alors épuisé tous leurs appels. Leurs avocats avaient renoncé, en milieu d'après-midi mardi, à déposer un ultime recours devant la Cour suprême. L'avocate de Charles Warner avait néanmoins fortement mis en cause la procédure mise en place.
« Ce soir, dans un climat de secret et de démagogie politique, l'Oklahoma a l'intention d'exécuter deux condamnés à mort en utilisant un nouveau protocole expérimental, dont un paralysant qui empêche de savoir si les exécutions comporteront des souffrances cruelles et inhabituelles contraires à la Constitution. En dépit de nos demandes répétées, l'Etat refuse encore et encore de fournir des informations sur la source, la pureté, les tests et l'efficacité des produits qui seront utilisés. Nous ne savons même pas si les produits ont été achetés légalement », déclarait-elle avant les exécutions.
Depuis le refus des fabricants européens de fournir l'anesthésiant le plus courant (pentobarbital) pour des exécutions humaines, plusieurs États américains se trouvent confrontés à une pénurie de barbituriques et bataillent pour trouver une solution de repli, ce qui donne lieu à une multiplication des recours judiciaires. Nombre d'entre eux font appel à des préparateurs en pharmacie, qui ne sont pas homologués au niveau fédéral.
Le site d'information Mother Jones rapporte que le mélange utilisé mardi pour les exécutions en Oklahoma n'a été utilisé qu'une seule fois en Floride, en 2013 (avec des doses cinq fois plus importantes) et que l'Etat d'Oklahoma, voulant rester discret sur la provenance de ces produits, n'aurait pas gardé trace de la transaction.
36 Commentaires
Djibo
En Avril, 2014 (02:57 AM)Deug
En Avril, 2014 (03:44 AM)Oui
En Avril, 2014 (04:00 AM)Ge
En Avril, 2014 (04:40 AM)Amerdis
En Avril, 2014 (04:52 AM)est pas necessaire de tuer si on peut enfermer a vie......
Le viol est une chose maudute aux USA et les auteurs sont souvent condamnes...
pour le cas du Senegal, la justice reste incertain sur la propre definition du viol.
Le cas d'un celebre journaliste du Senegal montre a quel point nous sommes loin d''un cas de viol avec violence ou meurtre.
Ma question pour tous est : quest ce que le consentement mutue?
Alabouba
En Avril, 2014 (06:05 AM)Ss
En Avril, 2014 (06:55 AM)Bourba Jollof
En Avril, 2014 (07:04 AM)@bourba Joloff
En Avril, 2014 (07:28 AM)Etudiangoul!
En Avril, 2014 (07:52 AM)Nts--
En Avril, 2014 (08:07 AM)Les arabes décapitent, c'est rapide et radical.
Avant la chaise électrique, il y'avait le lynchage avec une corde et le peloton d'exécution.
Finalement, pour moi, la décapitation est le meilleur moyen d'exécuter la sentence de mort.
L'anesthésiant qui doit servir à diminuer les souffrances afin de rendre l'exécution plus '"humaine" ou moins horrible est discutable. Ces criminels n'ont pas été humains avec leurs victimes...
Dd
En Avril, 2014 (08:33 AM)Kess
En Avril, 2014 (08:36 AM)Ba
En Avril, 2014 (08:39 AM)Moi
En Avril, 2014 (08:48 AM)Louzito
En Avril, 2014 (08:56 AM)yeurmande waye
Kandé
En Avril, 2014 (09:10 AM)Tx
En Avril, 2014 (09:18 AM)Meuch
En Avril, 2014 (09:28 AM)Je ne crois pas trop à ces accusations. Figurez-vous, on est dans le
sud esclavagiste où nos frères noirs ont vécu toutes les atrocités du monde
et çà continue. Malheureusement aucune ONG ou association n'ose dire
quoi que soit à l'oncle sam. Aucun homme politique du monde ne s'indigne.
Ne les jetons pas l'anathème essayons plutôt de comprendre la douloureuse vie
de nos frères d'Amérique et voir comment leur venir en aide !!!
Ddddddddd
En Avril, 2014 (09:28 AM)Vrai
En Avril, 2014 (09:53 AM)Babass
En Avril, 2014 (09:59 AM)Thinkdeep
En Avril, 2014 (10:00 AM)Asterix
En Avril, 2014 (10:21 AM)Kalash
En Avril, 2014 (10:23 AM)Mooo
En Avril, 2014 (11:00 AM)Kheltou
En Avril, 2014 (11:03 AM)Mbeur Gale
En Avril, 2014 (11:08 AM)Warthog
En Avril, 2014 (12:15 PM)Leu
En Avril, 2014 (13:01 PM)Muslims
En Avril, 2014 (14:24 PM)Kess
En Avril, 2014 (14:43 PM)Mbaye Sady Diop
En Avril, 2014 (16:29 PM)Pour le cas des thiantacones c'est un peut différent a mon avis .
Il faut pas oublier que c'était une bataille rangée orchestré par l'État du moins certains éléments des RG de l'État.
Le chef de groupe de l'autre camp qui es feu et martyre Bara Sow avait mainte fois violé la décision de justice pour violation de domicile suivi de bataille ocasionant blessure sur d'autre thiantacone avant de se retrouver en prison.
Nous savons qu'il a bénéficié d'une grace présidentielle de Macky le 30 mars 2012 pour les besoins de la fête de l'indépendance avec d'autres prisoniers...
La bataille rangée de Madinatoul Salam était simplement un complot des pervers des RG pour faire plaisir a Macky et conserver leur feutauil ......
Diouf
En Avril, 2014 (21:14 PM)#*
En Mai, 2014 (22:36 PM)David Rock
En Mai, 2014 (21:56 PM)il a souffert, et la petite qu'il a violé elle a pas souffert
alors pas de blabla a mort
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