L’ambassade de Chine à Londres a annoncé jeudi que Pékin prendrait des "mesures adéquates" si le Royaume-Uni étendait l'accès à la citoyenneté britannique pour les habitants de Hong Kong.
Le ton se durcit entre Pékin et Londres autour de la question de Hong Kong. L’ambassade de Chine à Londres a annoncé jeudi que le pays prendra des "mesures adéquates" si le Royaume-Uni étend l'accès à la citoyenneté britannique pour les habitants de la région autonome, en raison de la loi sur la sécurité nationale adoptée le 30 juin.
"Si la partie britannique change unilatéralement la règle actuelle, cela constituerait une rupture de sa propre position ainsi que de la loi internationale", a affirmé l'ambassade, dans un communiqué. "Nous nous y opposons fermement et nous réservons le droit de prendre des mesures adéquates", ajoute le communiqué, sans plus de précisions.
Mercredi, moins de 24 heures après l'entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin à Hong Kong, la police a procédé aux premières arrestations en vertu de ce texte qui rend la justice chinoise compétente pour les crimes les plus graves dans ce domaine.
"Passeport britannique d'outre-mer"
Le Royaume-Uni a annoncé mercredi un plan visant à élargir les droits à l'immigration pour les habitants de Hong Kong, au motif que la loi imposée par Pékin constituait une violation de l'autonomie de l'ancienne colonie britannique. Ce territoire avait été rétrocédé à la Chine en 1997, à condition de conserver certaines libertés, ainsi que l'autonomie judiciaire et législative pendant 50 ans.
Londres prévoit de modifier les conditions attachées au "passeport britannique d'outre-mer", afin de les rendre plus favorables et permettre à leurs détenteurs de venir vivre et travailler au Royaume-Uni.
On dénombre environ 350 000 titulaires de ce passeport, un chiffre qui a presque doublé depuis le début de la contestation à Hong Kong contre le pouvoir central de Pékin il y a un an. Mais 2,9 millions d'autres Hongkongais, soit ceux nés avant 1997, sont éligibles à l'obtention de ce document.
Plusieurs autres pays occidentaux, parmi lesquels 27 membres du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, ont condamné la nouvelle loi sécuritaire, redoutant qu'elle n'entraîne la répression de toute opposition politique.
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