La situation est toujours tendue en Guinée-Bissau où l’armée bissau-guinéenne poursuivait, avant-hier, ses bombardements contre les positions des éléments de Salif Sadio. Au camp de Bourgadié, la gestion des populations déplacées est, pour le moment, bien maîtrisée.
La situation est, pour l’instant, bien gérée au niveau de la localité de Bourgadié où plus de 500 Bissau-Guinéens, fuyant les combats qui opposent l’armée de leur pays et les hommes du chef rebelle Salif Sadio du Mouvement démocratique des forces de Casamance (Mfdc), ont trouvé refuge. Un comité chargé de la gestion des personnes déplacées est mis en place et est en train de déployer des efforts pour entretenir ces personnes, dont on compte un grand nombre d’enfants et de femmes. Plus de 269 enfants et 153 femmes occupent en effet le marché de Bourgadié, une localité non loin de la frontière et qui sert présentement de camp de transit.
Selon les autorités régionales, depuis les premiers flux vers cette destination, la mobilisation a commencé et se poursuit encore. Cela a permis d’ailleurs de maîtriser, tant bien que mal, la situation précaire avec de faibles moyens. Un cordon sanitaire a été mis en place, avec la présence d’une équipe médicale, pour prendre en charge la situation sanitaire et veiller particulièrement aux personnes malades.
L’armée également est bien présente sur place, pour aider à la prise en charge de ces populations déplacées qui viennent, la plupart, de Sao Domingo et ses environs. Si le nombre de bâches acheminées sur le site ne fait pas le compte, par contre l’eau est disponible et l’alimentation suffisante, grâce à l’appui du Programme alimentaire mondial (Pam) et du Comité international de la Croix rouge (Cicr).
Toutefois, il est encore difficile de dire combien de temps cette situation va durer, car si l’on en croit certaines sources bissau-guinéennes, l’armée de ce pays est décidée à chasser les rebelles de son territoire, notamment en détruisant toutes les bases de Salif Sadio. Même si les combats n’ont plus leur intensité des premiers jours, les opérations de destruction se poursuivent encore. Des tirs sporadiques dirigés contre les positions des rebelles, très dispersés, sont perceptibles à partir de Mpack, l’un des derniers villages sénégalais à la frontière avec la Guinée-Bissau.
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