Pour le moment, personne ne peut dire dans quel état de santé se trouve l’homme. Mais l’acte qu’il a posé samedi dernier à 16 heures passées de 50 minutes à l’aéroport Charles De Gaulle a plongé les passagers du Boeing 777 dans une grande tristesse. Surtout les Sénégalais qui ont assisté à l’incident et qui n’avaient que leurs yeux pour constater les dégâts.
Selon un des passagers témoins des faits, ils embarquaient tranquillement à bord de l’avion de la compagnie Air France, lorsqu’ils ont vu un jeune homme de race noire traîné de force à bord de l’avion par l’arrière. Accompagné de deux policiers, le jeune a pris la passerelle par où montent les mécaniciens. Mais, poursuit le témoin, lorsqu’il est arrivé à la porte, le jeune s’est jeté du haut de la passerelle. Il est malheureusement mal tombé, et s’est retrouvé sur le tarmac immobile. Se tordant de douleur.
Notre interlocuteur, qui a requis l’anonymat, ajoute que face à cette situation, les deux policiers ont aussitôt appelé une ambulance, pendant que d’autres policiers sont venus en renfort. L’attente a duré une bonne dizaine de minutes. Des membres de l’équipage sont même redescendus pour protéger l’infortuné avec une couverture.
Après recoupements, il s’avère que l’incident a effectivement eu lieu, mais qu’il s’agit d’un jeune homme d’origine africaine. Saisi au téléphone, Mme Julie Chancelle du comité Inter-mouvement auprès des évacués (Cimade) a fait savoir qu’elle n’est pas au courant de cet incident. Par contre, les services de communication de l’ambassade de France au Sénégal ont soutenu que l’incident a bel et bien eu lieu. Mais ils ne peuvent pas dire si c’est un simple incident ou une tentative de suicide.
C’est à la faveur de l’accord de gestion des flux migratoires signé entre le Sénégal et la France stipulant que des clandestins originaires de l’Afrique de l’Ouest sont rapatriés d’office au Sénégal avant d’être acheminés dans leurs pays respectifs. Le Mali n’a jusque-là pas voulu d’un tel « deal ». L’Etat français s’est fixé un objectif de 30.000 expulsions en 2009. Apparemment, la France n’a pas perdu de temps.
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