Présidentielle Française : Sarkozy à l’Élysée

Et le rêve de Sarko se réalise

Ç’est connu ! Le président de l’Union pour un mouvement populaire (Ump) Nicolas Sarkozy va présider aux destinées de la France pendant les cinq prochaines années. Né il y a 53 ans de parents immigrés – son père est Hongrois et sa mère d’origine grecque - Nicolas Sarkozy a été élu hier avec 53 % des suffrages contre 47 % à son adversaire socialiste Ségolène Royal.

Paris - Le suffrage universel a tranché. Nicolas Sarkozy ancien ministre l’Intérieur, ancien numéro deux du gouvernement de Dominique de Villepin et immigré de la deuxième génération succédera à Jacques Chirac à l’Elysée le 16 mai prochain. De son vrai nom Nicolas Paul Stéphane Sarkozy de Nagy-Bocsa, le nouveau président de la République française est né le 28 janvier 1955 à Paris XVIIe, deuxième fils de Paul Sarkozy de Nagy-Bocsa, publicitaire et de Andrée Mallah, avocate.

Comme sa mère qui l’a élevé Sarkozy est avocat de profession, lui-aussi, marié et père de trois enfants. Avec lui désormais, comme il l’a toujours souhaité et c’est d’ailleurs son slogan « Tout va devenir possible ! ». Vu l’ambiguïté de ce slogan, Nicolas Sarkozy se veut néanmoins rassurant en promettant d’emblée qu’il va être « le président de tous les Français ».

Dans sa déclaration, après les premières estimations, Nicolas Sarkozy a lancé un message principal aux partenaires européens et aux Etats-unis. Prévenant sur ses futurs combats pour l’Europe, Nicolas Sarkozy conjure les partenaires européens « d’entendre la voix des peuples qui veulent être protégés ».

« Je conjure nos partenaires européens de ne pas rester sourds à la colère des peuples qui perçoivent l’Union européenne non comme une protection mais comme le cheval de Troie de toutes les menaces que portent en elles les transformations du monde ». Sarkozy rassure ses compatriotes : « Il n’y a pour moi qu’une seule France. Je serai le président de tous les Français », a-t-il déclaré, avant de les inviter à « s’unir tous », car dit-il, son élection « n’est pas la victoire d’une France contre une autre ».

Ailleurs, la challenger socialiste vaincue a, quant à elle, affiché une attitude de fierté absolue et plus ou moins déstabilisante, avec un large sourire et une volonté avouée de poursuivre son chemin. Portée par plus de 17 millions de français qui ont voté pour elle, Ségolène Royal assure : « Quelque chose s’est levé qui ne s’arrêtera pas. J’ai donné toutes mes forces et je continue avec vous et près de vous », a-t-elle affirmé sous les applaudissements nourrit de ses partisans.

Ségolène Royal a appelé les Français à garder confiance : « Gardez intacte votre enthousiasme, restez mobilisés, d’autres rendez-vous démocratiques nous attendent et je continue le combat commencé avec vous ».

Hier, à Paris comme dans la plupart des grandes villes en France, la nuit a été longue pour les millions de citoyens qui ont voulu fêter la victoire de Nicolas Sarkozy, qui voit ainsi se réaliser un vieux rêve d’enfant.

Un grand rassemblement populaire a été organisé Place de la Concorde à Paris avec un concert qui a vu défiler plusieurs stars de la musique dont Johnny Hallyday, Enrico Macias, tous deux amis de Nicolas Sarkozy. La sécurité également a été renforcée à Paris et dans les banlieues afin de prévenir d’éventuels troubles après l’élection de Nicolas Sarkozy, même s’il n’y avait à l’évidence aucun signe que des violences organisées se préparaient.

Rappelons toutefois que les mots de « racaille » et de « karchër » employés par Nicolas Sarkozy, ancien ministre de l’Intérieur à l’endroit des jeunes des banlieues, lui ont valu une impopularité tenace et l’ont empêché encore de se déplacer dans les quartiers sans une importante escorte policière.