Paris - Le Premier ministre français Dominique de Villepin a annoncé hier qu’il ne soutiendrait pas le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, favori des sondages à Droite, lors du vote interne à l’Ump du 14 janvier qui devrait l’introniser comme candidat à la présidentielle.
M. Villepin, proche du président Jacques Chirac et qu’une rivalité oppose de longue date à M. Sarkozy, a déclaré qu’il ne participerait pas au vote prévu lors du congrès de l’Ump, M. Chirac n’ayant pas encore annoncé s’il se représenterait ou pas.
"Je serai présent pour le déjeuner" au congrès Ump à Paris, car "c’est un moment de rassemblement pour notre famille politique", a déclaré le Premier ministre.
"Donc je serai présent mais je ne participerai pas au vote car il ne vous a pas échappé que le président de la République ne s’étant pas prononcé, comme chef du gouvernement, je ne suis pas en mesure de participer à ce vote", a-t-il dit.
M. Chirac, qui ne sera pas présent lors de ce congrès, a indiqué qu’il se prononcerait sur son éventuelle candidature au cours du "premier trimestre".
Interrogé sur ses propres intentions, M. de Villepin, loin derrière M. Sarkozy dans les sondages, s’est lui borné à répéter qu’il était "à (sa) place et à (sa) tâche de Premier ministre".
"Je veux y être fidèle", a-t-il dit en estimant qu’il avait "beaucoup de travail au service des Français".
Le très chiraquien Jean-Louis Debré, président de l’Assemblée nationale, a voulu réaffirmer que le scénario à droite restait ouvert, en annonçant vendredi qu’il ne voterait pas pour M. Sarkozy lors du Congrès de l’Ump.
"Je veux savoir avant de me prononcer définitivement qui seront les candidats représentant la droite et le centre", a expliqué M. Debré, citant notamment les noms de la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie et de M. de Villepin.
Les sondages donnent M. Sarkozy au coude à coude avec la candidate socialiste Ségolène Royal en cas de face à face au deuxième tour de l’élection présidentielle d’avril-mai.
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