"Nauséabonds", "une injure à la République", "un leurre"… Les nouvelles déclarations de Claude Guéant n'en finissent plus de faire réagir l'opposition, en passant le Modem, ce samedi. Lors d'un meeting tenu vendredi soir à Velaine-en-Haye, près de Nancy (Meurthe-et-Moselle), le ministre de l'Intérieur a estimé qu'accorder le droit de vote aux étrangers pourrait conduire à ce que "des étrangers rendent obligatoire la nourriture hallal" dans les cantines. "Accepter le vote des étrangers, c'est la porte ouverte au communautarisme. Nous ne voulons pas que des conseillers municipaux étrangers rendent obligatoire la nourriture hallal dans des cantines, ou réglementent les piscines à l'encontre des principes de mixité", a déclaré le ministre.
Depuis, les réactions pleuvent. François Bayrou a qualifié samedi de "leurre" destiné à "exciter les peurs" les propos du ministre de l'Intérieur Claude Guéant sur le vote des étrangers. "On ne peut pas se comporter comme ça quand on est aux responsabilités de la France. C'est une stratégie qui vise à dresser les citoyens les uns contre les autres", a-t-il déclaré à la presse en marge d'un déplacement à Hanches (Eure-et-Loir).
"Propos nauséabonds"
La gauche, par la voix de Manuel Valls, directeur de communication de François Hollande, se fait plus virulente qualifiant ces "propos de nauséabonds mais qui sont à l'image de la campagne de Nicolas Sarkozy". "Cette semaine a été terrible pour Nicolas Sarkozy, il s'est livré à des attaques personnelles à l'égard de François Hollande et de sa compagne, il a utilisé des mots condamnés par le grand rabbin en parlant d'épuration, et là, pour préparer peut-être le terrain au discours de Nicolas Sarkozy à Bordeaux sur la sécurité et l'immigration, là encore on désigne des boucs émissaires, on stigmatise", a-t-il ajouté. La première secrétaire du PS, Martine Aubry a également réagi indiquant que les déclarations de Claude Guéant "ne méritent que du mépris." Et appelle ses pairs à ne "surtout pas répondre à cette provocation".
Même son de cloche pour Sergio Coronado, porte-parole d'Eva Joly, candidate EELV qui estime que "chacune de ses (ndlr : Claude Guéant) prises de parole est désormais une injure à la République, à la fraternité qui en est un de ses piliers, un dérapage calculé. Et d'ajouter : "De manière méthodique, Claude Guéant fait la voiture-balai des idées d'extrême-droite les plus rances, opposant sans cesse les uns aux autres, stigmatisant les étrangers un jour, nos compatriotes de confession musulmane un autre jour. Ses propos sont une incitation à la discrimination".
Réaction du FN également
Le Front national a aussi tenu à se faire sur le sujet. "En panique face à la dynamique négative de son candidat, le camp Sarkozy tente désespérément de récupérer quelques voix par une énième sortie électoraliste sans lendemain", a déclaré Florian Philippot, porte-parole de la campagne de Marine Le Pen. "La sortie de Claude Guéant sur le halal a en outre cette fois-ci quelque chose de comique quand on constate que depuis deux semaines, l'UMP, en harmonie parfaite avec le PS, balaie d'un revers de la main le débat qu'a lancé Marine Le Pen sur le halal, affirmant qu'il n'y a sur ce sujet aucun problème", a-t-il ajouté dans un communiqué.
21 Commentaires
Sopargni
En Mars, 2012 (20:30 PM)SOPARGNI AK MACKY SALL
SOPARGNI KA MACKY SALL
Lewel
En Mars, 2012 (20:31 PM)Grénom
En Mars, 2012 (20:34 PM)Youpiii
En Mars, 2012 (20:37 PM)Stsophie
En Mars, 2012 (20:47 PM)Ok !
En Mars, 2012 (20:49 PM)Urgenc
En Mars, 2012 (20:49 PM)Guantfilsdepule
En Mars, 2012 (20:50 PM)Baayyi leen ñu mbow, ?ac yu bon yi !
Dickenbi
En Mars, 2012 (20:52 PM)Voila ce qui pousse bethio a croire etre l'homme le plus important du monde avec sa milice et sous la protection de wade.
bethio ne sait pas ces pretres veulent juste le dresser avec le reste des musulmans du senegal
Celui qui ne croit pas a cette demarche de l'eglise vers bethio n'a qu'a contacter le porte parole de bethio car lui dit etre un temoin occulair de la rencontre de la rencontre entre ces pretres et bethio.
IBRAHIMA DIAGNE est le principal chanteur de bethio et son porte parole.
Voila ce qui fait que bethio se croit l'etre le important au monde et qui le pousse jusqu'a aller a l'onu
pour y tenir un pseudo conference dans une petite salle pour que le monde entier le voit et l'entend.
Il est clair que cette branche politique de l'eglise cherche comme les colonisateurs et les evangelisites a mettre en place leur theorie favorie:diviser pour regner
Ok !
En Mars, 2012 (20:58 PM)Brothia
En Mars, 2012 (21:03 PM)Cleanex
En Mars, 2012 (21:03 PM)@ Brothia
En Mars, 2012 (21:15 PM)Skrdj
En Mars, 2012 (21:35 PM)Lili
En Mars, 2012 (22:02 PM)Observateur24
En Mars, 2012 (23:20 PM)de
gouvernance
démocratique
1
Pour un Sénégal nouveau,
nous, parties prenantes, citoyennes, citoyens sénégalais,
nous reconnaissant dans la dynamique non partisane et constructive qui
a fondé et nourri les Assises nationales,
nous appuyant sur les résultats issus des « consultations citoyennes » et
des travaux des commissions thématiques,
nous fondant sur le rapport des Assises nationales, lequel consigne la
vision pour le Sénégal, et définit les valeurs et principes qui doivent
guider la reconstruction nationale et le renforcement de la République,
nous nous engageons, de façon libre et solennelle, dans notre
comportement et notre action de citoyen, et dans l’exercice de tout
mandat et de toute responsabilité, à mettre en oeuvre et à veiller au
respect de la présente Charte.
I.
VISION
POUR
LE
SENEGAL
Le Sénégal est une République laïque.
Le Sénégal est un État souverain, uni dans sa diversité dans une Afrique
solidaire, intégrée et ouverte sur le monde.
Le Sénégal, État de droit, est un pays où la gouvernance est fondée sur
l’éthique, la démocratie participative, la concertation, le respect des institutions
et des libertés individuelles et collectives et la défense des intérêts nationaux.
Le Sénégal est un pays de justice sociale et d’équité, avec des citoyennes et
citoyens égaux en droit, animés d’un haut degré de sens civique, engagés dans
un développement durable s’appuyant sur un aménagement harmonieux et
équilibré du territoire, et une sécurité crédible.
2
II.
VALEURS
Nous nous reconnaissons dans les valeurs et principes suivants :
1)
Le Sénégal est une République laïque et démocratique.
2)
La souveraineté appartient au peuple.
3)
Le Sénégal est un État unitaire décentralisé.
4)
Le Sénégal est marqué par des diversités ethniques, religieuses et
culturelles mais aussi par un processus d’unification qui fait partie de son
identité.
5)
La reconnaissance et la promotion de la pluralité constituent le ciment de
l’unité nationale. En conséquence, elles doivent orienter la prise de
décision aux plans politique, économique et social.
6)
Le statut et la fonction de l’individu reposent sur le mérite personnel et
non sur des critères liés à la naissance ou d’autres déterminants.
7)
Les biens communs et les deniers publics sont sacralisés. Tout
détournement et toute utilisation indue de biens publics seront
sévèrement sanctionnés selon la loi, quel qu’en soit l’auteur.
Dans le but de réconcilier la société avec elle-même et avec ses valeurs, nous nous
engageons à oeuvrer pour :
•
redonner à la famille la stabilité, l’autorité et le pouvoir dans l’éducation
de base et l’insertion sociale de l’individu. Il s’agit, en outre, de
promouvoir une parenté responsable dans l’éducation et
l’épanouissement de tous les membres de la famille;
•
bâtir une éthique du bien commun, une culture civique et une nouvelle
citoyenneté. À cet effet, il faut renforcer les valeurs et comportements
vertueux de la part de tous, et d’abord des dirigeants ;
•
favoriser la coexistence harmonieuse des religions et des croyances ;
•
moraliser et refonder l'espace politique en engageant le combat contre
l’indiscipline, la gabegie, la culture de contournement des normes et des
règles ;
•
favoriser le respect mutuel, la convivialité, le bon voisinage, et faire de la
diversité un facteur d’enrichissement réciproque et d’intégration ;
•
renforcer la solidarité organisée comme une obligation civile, civique,
sociale, religieuse, etc., notamment au profit des personnes les plus
vulnérables.
III.
MODELE
DE
GOURVENANCEE
La preuve étant faite, notamment à travers ces Assises nationales, de la capacité de nos
concitoyens à se saisir et à traiter de tous les problèmes locaux et globaux auxquels
nous sommes confrontés,
nous nous engageons à oeuvrer à la consolidation/institutionnalisation
de
la
démocratie
participative,
3
•
en particulier en développant l’approche inclusive, circulaire et multi-acteurs
consacrée par les Assises nationales comme préalable et accompagnement de
tout changement significatif dans les fondamentaux de la Nation, les
nouvelles orientations des politiques publiques ;
•
en mettant en place une institution regroupant l’État et les acteurs
politiques, sociaux et économiques pour définir et évaluer régulièrement les
orientations économiques, sociales, culturelles majeures.
IV.
INSTITUTIONS,
LIBERTE
ET
CITOYENNETE
En
ce
qui
concerne
les
institutions
:
Nous tenons à réaffirmer notre volonté de préserver les acquis de la démocratie
sénégalaise, dont l’approfondissement passe par une meilleure appropriation de ses
fondamentaux par les populations.
À cet effet, la Constitution doit être connue du peuple. C’est pourquoi elle doit avoir
des versions en langues nationales, notamment pour être accessible à tous les citoyens,
qui en sont les gardiens.
Pour garantir sa nécessaire stabilité, la Constitution doit :
-indiquer clairement les domaines qui ne peuvent pas faire l’objet de
révision ;
-identifier les domaines de révision soumis obligatoirement au
référendum ;
-définir le domaine de compétence des institutions avec une séparation et
un équilibre entre les différents pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire.
Les différents pouvoirs doivent être bien équilibrés, et jouer leur rôle avec l'autonomie
suffisante pour exercer pleinement leurs missions. C’est pourquoi notre action
commune visera à promouvoir la réforme des institutions selon les principes ci-
dessous énoncés :
•
Mettre un terme, d’une part, à la tendance à la concentration excessive des
pouvoirs à la présidence de la République notée à la suite de la crise de 1962
et qui s’est accentuée depuis l’alternance, en l’an 2000 et, d’autre part, à toute
immixtion du Président de la République dans le fonctionnement du législatif
et du judiciaire. L’exécutif dans son ensemble doit s’abstenir de toute
interférence dans le fonctionnement normal de la justice.
•
Le Président de la République sera dorénavant passible de poursuites
judiciaires pour des délits caractérisés commis dans l’exercice de ses fonctions.
•
Le Président de la République ne peut être ni chef de parti politique ni
membre d’une quelconque association durant l’exercice de ses fonctions.
•
À la fin de son mandat, un membre de la famille du Président de la
République au premier degré (conjoint, ascendant, descendant, collatéraux, au
premier degré) ne pourra pas lui succéder immédiatement.
4
•
Le gouvernement est responsable devant l’Assemblée nationale de la
formulation et de l’exécution de la politique de la Nation.
•
L’Assemblée nationale devient le lieu d’impulsion de la vie politique, avec des
députés porteurs d'une éthique compatible avec les exigences de la démocratie
et de celles de leur charge. Elle dispose des moyens de contrôler l’action du
gouvernement.
•
Le cumul de mandats et le nombre de mandats successifs sont strictement
limités pour toutes les fonctions électives.
•
Concernant le pouvoir judiciaire, il sera créé une Cour constitutionnelle qui
sera le garant de la démocratie et le juge de la conformité des lois. Ses
domaines de compétence recouvrent notamment les contentieux nés des
élections. Son Président dirigera le Conseil supérieur de la Magistrature chargé
de gérer la carrière des magistrats du siège et du parquet. La Cour
constitutionnelle peut être saisie par les citoyens, selon des procédures fixées
par une Loi.
•
La lutte contre la corruption sera au coeur des politiques publiques.
•
Le Président de la République, le Premier Ministre, les membres du
Gouvernement, les directeurs nationaux, les directeurs des entreprises
publiques de même que tout gestionnaire de biens public sont tenus de faire
une déclaration de patrimoine en début et en fin de mandat.
•
La taille du gouvernement est déterminée en tenant compte essentiellement
de critères d’efficience. Elle sera réduite au strict minimum compatible avec
les moyens de l’État.
•
Ayant mesuré l’importance d’une administration publique républicaine, notamment
pour un environnement propice au développement, à l’investissement, etc.,
nous nous engageons à promouvoir les mesures suivantes pour une refondation et
une redynamisation de l’Administration publique :
-Améliorer sensiblement la lisibilité des procédures pour le citoyen de base, en
particulier dans les langues nationales.
-Établir un système d’incompatibilité pour éviter l’implication partisane des
hauts fonctionnaires dans les activités politiques.
-Instituer l’appel à candidature pour certains postes de la haute fonction
publique et du secteur parapublic.
-Consacrer un système légal et équitable d’accès à l’information, garanti par
l’administration aux citoyens, aux acteurs politiques, économiques et sociaux.
-Créer un organe indépendant de lutte contre la corruption avec des pouvoirs
de saisine directe des tribunaux et un système de répression efficace.
-Assurer l’octroi des marchés publics dans des conditions de parfaite et équité
de transparence totale.
•
Des actions vigoureuses seront menées pour renforcer les capacités d’analyse
dans l’administration centrale.
•
Par ailleurs, des mesures fermes seront prises pour assurer une stabilité
5
suffisante aux services et directions ministérielles et promouvoir la cohérence
de l’action publique.
En outre,
•
les corps de contrôle sont indépendants de l’Exécutif et du législatif; ils
encadrent l’action publique, y compris les services rattachés à la Présidence de
la République. Ils doivent jouer leur rôle de manière transparente ;
•
le renforcement de l’efficacité des corps de contrôle fera partie des premières
priorités du pouvoir central.
En ce qui concerne la gouvernance locale il faudra :
•
définir un cadre pour une politique de développement durable et une
gouvernance de proximité, afin de mieux répondre aux besoins des
populations et aux exigences du développement ;
•
renforcer les capacités et l’autonomie des collectivités locales pour leur
permettre de s’orienter efficacement vers le développement local et la
promotion de la démocratie à la base.
Par ailleurs,
-nous réaffirmons la neutralité de l’État dans les affaires confessionnelles
et son équidistance par rapport aux instances religieuses ;
-nous reconnaissons que le pouvoir spirituel ne doit pas exercer son
emprise sur les pouvoirs politique, civil et administratif et, inversement, le
pouvoir temporel doit s’abstenir d’intervenir dans le fonctionnement du
pouvoir spirituel ;
-nous rappelons le devoir de garantir la liberté de conscience et le droit
d’exprimer ses convictions ; il ne doit y avoir ni privilège ni discrimination
découlant d’une appartenance ou non à une confrérie ou à une
confession ;
-nous convenons que l’État a le devoir d’assister toutes les institutions
religieuses de manière transparente, sans discrimination aucune, dans des
conditions déterminées par la Loi et dans le strict souci de préserver et de
garantir la paix sociale et l’unité nationale.
En
ce
qui
concerne
la
garantie
des
libertés
individuelles
et
collectives,
nous
nous engageons à oeuvrer à :
•
l’institution d’un Juge des libertés chargé notamment de contrôler l’exercice
des libertés reconnues et de lutter contre les abus, en particulier en matière de
garde à vue et de détention préventive ;
•
la possibilité pour les citoyens de saisir la Cour constitutionnelle ;
•
promouvoir, garantir et réguler la liberté de la presse dans le cadre d’une pluralité
médiatique qui renforce la démocratie et le caractère unitaire de la nation. Cet
engagement suppose l’exigence d’un respect des codes de déontologie par les
professionnels de l’information et de la Communication.
•
Garantir un accès équitable aux médias du service public
Nous sommes résolus à agir de sorte que les droits humains (économiques, sociaux,
politiques) reconnus soient effectivement appliqués à tous les membres de la société,
en particulier les plus vulnérables (et notamment les personnes du troisième âge, les
6
femmes, les jeunes, les handicapés, les enfants de la rue…).
V.
GOUVERNANCE
POLITIQUE
Nous
reconnaissons
le
droit
au
peuple
d’user
de
la
pétition
pour
provoquer
un
référendum
sur
des
questions
d’intérêt
national
En
ce
qui
concerne
le
système
électoral,
nous reconnaissons comme cruciale l’organisation, sur des bases solides, d’élections
libres transparentes et, à cet effet, la nécessité de la création d’un
organe
indépendant
ayant
les
prérogatives
et
les
moyens
voulus,
pour
conduire
le
processus
électoral
du début à la fin. En conséquence, le rôle du ministère de
l’intérieur dans le système électoral et dans la gestion au quotidien des partis politiques
sera redéfini.
L’accent sera mis sur :
•
la fiabilité de l’état civil (notamment par sa numérisation),
•
la fiabilité et la transparence du « fichier électoral » numérisé ;
•
la généralisation de la candidature indépendante à tout type
d’élection ;
•
un mode de scrutin équitable.
En
ce
qui
concerne
les
partis
politiques,
nous reconnaissons la nécessité de rationaliser les critères de leur création, sur la base
d’une double exigence de viabilité et de seuil de représentativité.
Nous estimons qu’il est urgent d’adopter une législation relative au financement des
partis politiques et des campagnes électorales. Celle-ci devra définir des règles et
mécanismes permettant de garantir que le financement des partis politiques et des
campagnes électorales se fasse avec équité et transparence.
Nous invitons les organisations politiques à veiller au respect scrupuleux des normes
démocratiques dans leur fonctionnement et à l’éducation citoyenne de leurs membres.
Nous
convenons
qu’un
code
de
déontologie,
élaboré
de
façon
consensuelle,
doit servir de référence à toute personne qui aspire à se faire élire, et par lequel elle
s’engage à respecter et à promouvoir l’éthique du bien commun et le respect des
valeurs et des principes fondamentaux de la Société et de la république.
VI.
GOUVERNANCE
ECONOMIQUE
ET
ENVIRONNEMENTALE
La démarche républicaine reposant sur une forte mobilisation
du
capital
humain,
intellectuel,
culturel
et
social,
il importe de promouvoir la responsabilité, la
7
rigueur
la transparence, la participation
; à cet effet, il sera érigé
en
règle
de
conduite
la
concertation
entre
les
acteurs
économiques,
les
usagers
et
l’État
dans
la
conception,
la
mise
en
oeuvre
et
l’évaluation
des
politiques
publiques.
L’État
va
jouer
un
rôle
moteur
dans
le
développement
économique
et
social.
Il
fera
de
la
création
des
richesses
et
de
la
lutte
contre
les
inégalités
sociales
un
axe
majeur
de
ses
interventions.
La
définition
des
politiques
publiques
prendra
appui
sur
les
projets de
réforme, de transformation et de moralisation de la société énoncés
dans
le
rapport
des
Assises
nationales.
L’action
de
l’État
sera
soutenue
par
une
vision
stratégique
qui
ne
se
réduira
pas
à
la
seule
«
lutte
contre
la
pauvreté
».
L’État définira et mettra en oeuvre un ambitieux projet économique,
environnemental et social sur la base des résultats des Assises nationales.
La planification et la prospective en tant qu’outils de développement endogène
seront revalorisées.
. Pour des politiques économiques qui valorisent les acteurs nationaux, favorisent une
création de richesses soutenue et une croissance économique mieux répartie, un partage plus
équitable des fruits de la croissance,
nous nous engageons à promouvoir les réformes nécessaires dans les politiques
économiques,
· en particulier, afin de passer radicalement du modèle économique
actuel qui maintient le Sénégal dans le statut d’exutoire des surproductions
agricoles et des produits manufacturés des pays extérieurs, à une
modernisation de l’agriculture et une industrialisation tournées vers
l’amélioration du niveau de vie des populations et la préservation de
l’environnement;
· nous soutenons le renforcement de partenariats entre le secteur
public et le secteur privé en responsabilisant le privé, les organisations
paysannes et syndicales, etc.
· nous nous engageons à entreprendre toutes les réformes nécessaires
pour atteindre les objectifs de croissance et favoriser l’accès des populations
aux biens et services:
· nous ferons de l’amélioration du climat des affaires une priorité de
premier rang, en même temps que nous favoriserons le renforcement et le
développement des PME-PMI.
Il importe de diversifier les sources et la production d’énergie
de façon à en
rationaliser l’utilisation en fonction des coûts de l’approvisionnement, du prix et de
l’intensité énergétique des activités.
8
Les contrats de prospection, d’exploitation
minière, toute concession du sol ou du
sous-sol doivent être portés à la connaissance du public. Ils doivent répondre aux
critères de transparence, de respect de l’environnement et de prise en charge des
intérêts des populations locales, ainsi que de préservation des intérêts des générations
futures).
Les réformes devraient concerner également :
•
La fiscalité, pour favoriser la production et l’emploi.
•
Le foncier (notamment pour harmoniser les statuts fonciers pour mettre la terre au
service du développement et assurer l’équité dans son appropriation).
•
La diaspora, pour son intégration dans les stratégies de développement économique
et social.
De telles réformes conduiront au développement de l’emploi des jeunes.
Par ailleurs, nous nous engageons à :
•
promouvoir des dispositions permettant le relèvement substantiel des taux de
financement de l’économie nationale par les banques en particulier dans les
secteurs agricole, industriel, de l’artisanat et des services ;
•
soutenir la mutation du système bancaire pour qu’il accompagne les réformes
proposées, en particulier par une politique de baisse des taux d’intérêt réels et en
assurant un financement à moyen et long terme de la production nationale ;
•
encourager le développement de systèmes alternatifs de financements tels que
ceux de la Finance Islamique ou de la finance solidaire.
L’État luttera de manière vigoureuse contre les narcotrafiquants et le blanchiment
d’argent.
•
Pour des modèles et options économiques tournés vers la satisfaction des besoins des
populations et privilégiant le patriotisme économique,
nous nous engageons à oeuvrer pour :
-redéfinir le système de priorités en matière de dépenses publiques, en fixant
des parts maximales pour les dépenses des autorités et organes de la
République ;
-déterminer une part minimale du budget de fonctionnement destinée à la
recherche-développement scientifique et technologique, et de ceux des
secteurs de l’agriculture, de l’éducation et de la santé ;
-impliquer l’Assemblée nationale, le secteur privé et les travailleurs dans le
processus de définition des programmes sectoriels et l’utilisation des
ressources, y compris celles afférentes à la réduction de la dette.
-faire de la commande publique un des leviers principaux de la promotion du
secteur privé national (PME, PMI, artisanat).
9
10
En ce qui concerne le développement durable, il s’agit :
· d’inverser les tendances lourdes relatives à la réduction des ressources
naturelles et de la biodiversité et à la dégradation des milieux et cadres de vie,
en vue d’assurer à la société un environnement sain, productif, et d’améliorer
les conditions de vie et de travail des populations ;
· d’encourager le secteur privé à être plus respectueux et soucieux du
développement durable et à contribuer au respect de l'éthique dans la gestion
des affaires, de même que dans l’application de la législation du travail. Par
ailleurs, il est invité à investir dans le domaine de l’environnement et du
développement durable.
Pour un aménagement du territoire pertinent aux plans économique et social,
équilibré et articulé aux espaces voisins, il importe de :
mener un dialogue objectif et bien informé permettant de :
¦ prendre en compte l’équilibre au plan national et l’équité en veillant
notamment à ce que toutes les villes, les zones rurales et les régions
du Sénégal soient traitées de façon égale ;
¦ bâtir des consensus forts pour reconfigurer le découpage territorial,
organiser les synergies selon les potentiels de développement et
rechercher les complémentarités avec les voisins immédiats et la sousrégion;
rationaliser l’implantation des équipements sociaux de base
(administration, santé, éducation, hydraulique etc.), de manière à en faire
bénéficier toutes les populations.
VII. GOUVERNANCE SOCIALE
En ce qui concerne l’Éducation, il s’agira de :
· refonder, à la suite d’une large concertation nationale, le système éducatif, à
tous les niveaux, afin qu’il réponde à l’exigence de qualité, à nos valeurs
humaines, sociales, spirituelles, aux besoins du développement économique et
social et à la nécessité de former des citoyens animés d’un haut degré de sens
moral et de probité et suffisamment dotés d’un esprit scientifique et d’une
forte imprégnation de connaissances technologiques ;
· réorganiser les structures chargées de la mise en oeuvre de la politique
gouvernementale, notamment avec un ministère unique chargé de
l’Education ;
· réduire les disparités importantes entre les zones urbaines et rurales et à
l’intérieur des zones urbaines. Mener des actions décisives pour diminuer les
taux de redoublement et le chômage des diplômés qui a atteint des
proportions importantes ;
•
réduire de manière décisive l’inégalité des chances devant l’instruction, qui
s’opère à un double niveau : exclusion des enfants qui ne peuvent pas accéder
à l’École, mais aussi persistance et développement d’une école à deux vitesses.
En ce qui concerne la santé,
les ruptures salvatrices consistent à :
•
entreprendre une évaluation exhaustive du système de santé afin de lutter
efficacement contre les endémies et épidémies et de permettre l’accès de tous
aux soins de santé en particulier des populations les plus défavorisées ;
•
promouvoir l’équité dans l’affectation des ressources publiques entre les
différentes régions du pays;
•
réorganiser la pyramide sanitaire au niveau national en vue de rééquilibrer la
distribution des personnels et infrastructures entre les différentes régions ;
•
repenser la hiérarchie des priorités dans l’allocation des ressources publiques
mettant l’accent sur la prévention primaire.
En résumé, il s’agit de réduire de manière décisive les mécanismes inégalitaires
devant la maladie.
Pour la
sécurité
sociale, il s’agira :
•
d’oeuvrer à ce que les institutions publiques et privées en charge de ce
domaine élargissent l'accès du plus grand nombre à leurs prestations ;
•
d’organiser en urgence la prise en charge de la protection sociale des
catégories de travailleurs exclues du système (en particulier artisans,
agriculteurs, pasteurs, pêcheurs, artistes musiciens, marchands ambulants,
etc.).
Nous nous engageons à promouvoir les concertations et dialogues nécessaires pour
que ces réformes reposent sur des consensus forts.
Par ailleurs,
•
Pour favoriser l’éclosion d’un nouveau type d’homme et de citoyen,
l’école et les parents doivent conjuguer leurs efforts afin de former des citoyens
bien préparés à la vie en société. À cet effet, tous les acteurs nationaux doivent
contribuer à consolider l’unité nationale et le développement en faisant de l’École
(au sens large) un
espace
d’apprentissage
et
d’éducation
à
la
conscience
citoyenne
responsable, solidaire et engagée.
En ce qui concerne la culture, nous oeuvrerons pour que :
•
les valeurs sociales et civiques imprègnent le corps social,
•
les déséquilibres entre les différentes aires géoculturelles en matière
d'infrastructures et de promotion des activités culturelles soient
surmontés,
•
la création d’industries culturelles soit intensifiée,
•
les droits à la propriété intellectuelle et artistique soient effectivement
assurés.
11
Dans le domaine du dialogue
social
et
de
la
culture
du
consensus,
nous
nous
efforcerons
:
•
de favoriser le dialogue social et le consensus entre les acteurs sociaux
comme mode de prévention et de règlement des conflits et
d’élaboration des politiques de développement.
•
d’oeuvrer à l’avènement de la paix et de la concorde en Casamance. À
cet effet, il s’agira de mobiliser toutes les régions afin d’en faire une
priorité nationale et de promouvoir une large concertation permettant
de définir une approche inclusive culturelle, politique et
socioéconomique.
En ce qui concerne les sports, il s’agit de :
•
promouvoir le sport pour la santé ;
•
renforcer le développement du sport à l’école comme élément de
base de la politique sportive ;
•
favoriser le développement d’infrastructures dans toutes les régions ;
•
réguler les relations entre l’État et les fédérations des différentes
disciplines
Une
bonne
gouvernance
exige
des
hommes
et
des
femmes
de
qualité,
imbus
de
valeurs
morales,
ayant
le
sens
de
l’État,
de
la
justice
et
de
l’équité.
Elle
exige
des
citoyens
une
prise
de
conscience
qu’ils
ont
certes
des
droits
mais
également
des
devoirs
envers
leur
pays.
Nous nous engageons à :
. nous mobiliser pour soutenir et accompagner :
-
la société civile citoyenne afin qu’elle :
•
assume davantage son rôle par une contribution de qualité à l'élaboration, au
suivi et à l'évaluation des politiques publiques;
•
veille sur les acquis démocratiques et constitue un bouclier contre toute
modification arbitraire des règles et toute instrumentalisation des pouvoirs
exécutif, législatif ou judiciaire
Nous invitons les organisations qui la composent à veiller au respect scrupuleux de la
bonne gouvernance associative, en particulier à l’application de leurs textes et
règlements internes et à l’éducation citoyenne de leurs membres.
· promouvoir la création d’un système citoyen de veille et d’alerte en
matière d’éthique et de valeurs.
Nous invitons les institutions religieuses et leurs leaders à jouer un rôle positif dans le
développement, la solidarité et la cohésion sociale, à oeuvrer à la bonne coexistence
entre toutes les religions et confessions.
12
VIII.
UNE
DIASPORA
ORGANISEE
ET
PARTIE
INTEGRANTE
DE
LA
NATION
Nous nous efforcerons de faire aboutir les innovations suivantes :
-La réorganisation et le renforcement de la représentation des Sénégalais de
l’extérieur à l’Assemblée nationale.
-La création d’une Assemblée Consultative des Sénégalais de l’extérieur en vue
d’assurer la défense des intérêts des émigrés et de participer à la renégociation
des conventions relatives à la protection sociale des ayants droit et les
conditions de versement des pensions de retraite.
-La création des Maisons des Sénégalais de l’extérieur, espace de rencontre et
de regroupement de la communauté sénégalaise.
-Faciliter la réinsertion des émigrés désireux de revenir au pays ainsi que leur
participation active au développement.
-Le recours constant aux compétences et à l’expérience de ses membres pour
participer activement au développement et à la mise en oeuvre des politiques
publiques et de toutes stratégies et actions relatives du développement
économique (expertises, transferts de fonds….).
IX.POLITIQUEEXTERIEUREETINTEGRATIONAFRICAINE
•
Pour une politique étrangère souveraine donnant la priorité à l’harmonisation de nos
relations avec les pays voisins et à l’intégration sous-régionale et continentale
•
Pour une intégration africaine bâtie sur le renforcement des liens et des échanges
entre peuples et pays africains
Prenant conscience de la nécessité de renforcer la stabilité régionale et internationale
qui doit guider notre politique extérieure, tout particulièrement dans notre voisinage
immédiat, nous nous engageons :
•
à promouvoir des alliances dynamiques avec nos voisins frontaliers,
fondées sur les intérêts des populations et l’exigence de paix pour un
développement durable ;
•
à contribuer à la recherche d’une concertation permanente avec les
pays africains pour renforcer la solidarité, la complémentarité et l’unité face
aux autres blocs constitués ou émergents ;
•
à oeuvrer à la démocratisation des organisations internationales afin
qu’elles jouent leur rôle dans la promotion de la justice, la paix et la sécurité
au niveau international.
En ce qui concerne la monnaie :
Nous nous engageons à oeuvrer à la promotion de politiques monétaires
13
conformes aux exigences de notre développement économique et social.
Par ailleurs, nous nous engageons, en favorisant des politiques nationales
monétaires et budgétaires vertueuses et convergentes, à oeuvrer
à
l’accélération
du
processus
de
création
d’une
monnaie
sous-régionale
unique,
stable
et
crédible,
dans
le
cadre
de
la
CEDEAO.
En ce qui concerne les infrastructures :
Nous nous engageons à promouvoir l’accélération de la réalisation de réseaux
de communication entre les différentes régions du pays (transports, énergie,
télécommunications, etc.) et à assurer l’entretien constant de l’existant.
X.
SUIVI
DES
ENGAGEMENTS
L’initiative, le processus et les conclusions des Assises nationales sont désormais le
patrimoine du peuple sénégalais.
Un comité de suivi sera mis en place pour permettre à chacune des parties prenantes,
aux citoyens et citoyennes de manière générale, de suivre et d’apprécier le respect de la
Charte par les personnes, organisations ou institutions qui se seront engagés dans ce
sens.
Chaque partie prenante, à quelque niveau de responsabilité où elle se trouve
impliquée, devra faire montre d’attitudes et de comportements compatibles avec les
principes, valeurs, règles et mesures contenus dans la présente charte.
Le comité de suivi veillera au respect scrupuleux des principes et règles définis dans la
Charte et fera une évaluation périodique de leur mise en oeuvre.
Adopté par l’Assemblée Générale des Parties Prenantes à Dakar le 16 mai 2009
Le Président des Assisses Nationales
Amadou Mahtar MBOW
14
@catholique Bi
En Mars, 2012 (00:14 AM)Le Chinois
En Mars, 2012 (18:52 PM)Regardez ses traits, il dois avoir des origines asiatiques, d'ou son aversion pour les etrangers, histoire de mieux se faire accepter par les francais de souche
.....
En Mars, 2012 (19:02 PM)Seven
En Mars, 2012 (19:14 PM)Nobody
En Mars, 2012 (09:15 AM)Participer à la Discussion