Le pèlerinage aux lieux saints de l'islam reste avant tout un voyage pour s'acquitter d'obligations religieuses et non une affaire de commerce, a souligné le chargé de la sécurité du Commissariat général au pèlerinage.
Il était interrogé par l'envoyée spéciale de l'APS, suite à la décision de la municipalité de Mouna d'interdire le commerce sur le site d'hébergement des pèlerins.
''C'est malheureux pour ces sénégalaises qui pensent que le pèlerinage c'est une affaire de commerce, mais nous n'avons pas cette vocation, nous sommes venus accompagner les pèlerins à accomplir leurs obligations religieuses'', a-t-il précisé.
Dans leurs récriminations, les commerçantes sénégalaises ont indexé les responsables du Commissariat, accusés d'être à l'origine de leur déguerpissement du site.
''Mouna est un campement pour héberger les pèlerins venus faire le Hadj et non un lieu de commerce'', a précisé Colonel Bâ.
''Nous sommes dans un pays étranger qui a ses lois et règlements et on a des obligations envers les autorités'', dont celle "de protéger et de sécuriser les pèlerins pour qu'ils soient à l'aise dans le site'', a-t-il ajouté.
Pour le colonel, ''c'est une sécurité préventive parce que les pèlerins sont pris en charge par un logeur qui s'occupe de l'aménagement des tentes et de l'hébergement avec un contrat qui interdit le commerce dans les lieux''.
''On doit assurer la sécurité des pèlerins, ce qui veut dire que les voies d'accès doivent être dégagées. Or, les commerçantes venant de Ryad, de Djeddah avaient occupé les allées'', a-t-il dit. Cela a dérangé le logeur qui a pris l'initiative avec les agents de sécurité de dégager le site en faisant sortir les commerçantes.
''C'est leur droit le plus absolu parce que ce sont les termes du contrat qui lie le logeur avec le Commissaire général au pèlerinage'', a-t-il insisté, ajoutant : ''Le déguerpissement des commerçantes s'est fait sans notre intervention, on n' y peut absolument rien''.
''On est en train de partir pour aller à La Mecque, c'est pourquoi on a fermé les yeux sur certaines pratiques des commerçantes'', a souligné le colonel Bâ.
"Aujourd'hui, par extraordinaire, les agents de sécurité saoudiens (...) ne sont pas intervenus et ont laissé faire en donnant l'opportunité aux commerçantes de vendre'', a-t-il signalé.
En effet, pour le dernier à jour à Mouna, les agents de sécurité de la municipalité ont lâché du lest en laissant les commerçantes écouler leurs marchandises tranquillement.
9 Commentaires
Dama Sonne!
En Octobre, 2014 (18:17 PM)Sitoé
En Octobre, 2014 (18:51 PM)Je viens de joindre des pèlerins laissés à Mounna, seul sans aucun des membres de la commission qui se sont empressés de prendre les quelques cars qui étaient disponibles en laissant en rade des pèlerins à qui on n'avait demandé de se préparer pour le départ tout juste après la prière.
Trop de tapages médiatiques de la part de la Commission Nationale et rien que de problèmes pour les pèlerins!!!
Il est grand temps de mettre les Hommes qu'il faut à la place qu'il faut, fussent-ils des chrétiens comme du temps de Senghor? pour une bonne organisation du pèlerinage à la Mecque.
Doxandem
En Octobre, 2014 (18:59 PM)Mcdo
En Octobre, 2014 (19:30 PM)Business Lucratif
En Octobre, 2014 (19:33 PM)que vous le voulez ou pas le pélerinage reste un business.
il n´est pas dit dans le coran qu´il doit y avoir un quota de pélerin pour chaque pays....
ouvrez les yeux! si le pélerinage est le 5e pilier de l´islam alors laissez les gens y aller
et faites tout pour organiser le transport et le séjour sans les ruiner
Caractacusa
En Octobre, 2014 (00:43 AM)L'islam, c'est comme un film "Peplum" où des foules immenses de figurants, volontaires, payés ou obligés, s'imaginent de participer à la vraie vie des héros, princes, centurions et princes. Pensez bien: 90% de non-arabes dans une "religion" que l'on n'a le droit que de pratiquer en arabe. Pourquoi? Parce que les arabes veulent pouvoir continuer à la gérer, de près comme de loin. Ils ne veulent pas être dépossédés de quelque chose qui leur appartient exclusivement, malgré leurs efforts pour faire croire en son universalité. Les musulmans indonésiens eux, s'appellent et se font appeler "arabes", sans faux-semblants.
Par exemple, les arabes ne pardonnèrent jamais à Atatürk, ni à son peuple, d'avoir décrété, un beau jour, que leur langue ne devait plus s'écrire en alphabet arabe, comme c'était le cas pendant des siècles, mais en lettres latines. Petit bouleversement, puisque les turcs restaient musulmans, et fréquentaient les écoles coraniques. Mais quel affront! Puis le même Atatürk, père de la démocratie turque se mit à envoyer des milices dans les rues des villes pour arracher les voiles des femmes. Autre affront de lèse-impérialisme!
Caractacusa
En Octobre, 2014 (04:54 AM)Bof
En Octobre, 2014 (10:41 AM)Selbe Nd.
En Octobre, 2014 (11:59 AM)...
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