DAKAR - Le rapatriement de plusieurs milliers de réfugiés négro-mauritaniens vivant au Sénégal débutera "à partir du 28 janvier", a annoncé jeudi le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au terme d'une réunion de préparation tripartite (Sénégal-Mauritanie-HCR) à Dakar. "Les parties sont prêtes à rapatrier les réfugiés à partir du 28 janvier, à charge pour le HCR de fixer la date précise" des opérations, a déclaré à l'AFP le responsable de la communication du bureau régional pour l'Afrique de l'Ouest du HCR, Francis Kpatindé.
"Le premier mouvement concernera 114 réfugiés mauritaniens qui quitteront le Sénégal pour les deux localités de Rosso-ville et Tekane, dans la préfecture du Trarza" (sud mauritanien), a ajouté le responsable. Ils seront transportés par camion et traverseront le fleuve Sénégal (qui marque la frontière entre les deux pays) à bord de pirogues motorisées, a ajouté M. Kpatindé. Cette annonce intervient à l'issue d'une réunion de la Commission tripartite chargée d'établir les modalités pratiques du rapatriement -initialement prévu en octobre puis en décembre- de quelque 24.000 réfugiés négro-mauritaniens chassés de leur pays entre 1989 et 1991 après des affrontements inter-ethniques. Ces derniers vivent toujours avec leurs familles dans des localités sénégalaises le long du fleuve Sénégal. La Mauritanie, le Sénégal et le HCR ont signé le 12 novembre à Nouakchott un accord servant de cadre juridique au rapatriement des réfugiés mauritaniens installés au Sénégal.
Les trois parties se sont engagées à prendre les mesures nécessaires pour assurer dans les meilleures conditions le rapatriement et la réinsertion des réfugiés. Le gouvernement mauritanien a récemment mis en place une Agence nationale pour la réinsertion des réfugiés, dont la mission est d'être "le levier par lequel l'Etat mettra en oeuvre l'ensemble des opérations liées au retour et à l'insertion des réfugiés".
Le HCR envisage d'aider les réfugiés mauritaniens qui le souhaitent à revenir au cours de l'année 2008, et étudie la possibilité de rapatrier une partie des quelque 6.000 autres réfugiés installés au Mali depuis les évènements de 1989-1991.
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