A trois jours de la date officielle de proclamation des résultats provisoires, la commission électorale en RDC dit avoir compilé à peine 20% des résultats. Ce jeudi, le président de la Céni a confirmé avoir des difficultés et envisager un report, mais en maintenant la date du 6 janvier comme date butoir. Jusqu'ici, la Céni était plutôt confiante sur sa capacité à pouvoir publier ces résultats.
Ce n'est que mercredi soir que le président de la Céni, Corneille Nangaa, avait fait part de ses difficultés aux candidats à la présidentielle et à leurs représentants réunis par la mission d'observation électorale de l'Union africaine.
Toute la journée, la conférence épiscopale du Congo (Cenco) avait elle aussi multiplié les rencontres et s'était dit en mesure de pouvoir certifier ou non si les résultats annoncés par la commission électorale seraient conformes à la vérité des urnes.
La mission de l'UA avait aussi mis la pression, en exigeant que le vote des Congolais soit reflété dans les résultats qui seront proclamés d'ici dimanche.
La Conférence épiscopale a la principale mission d'observation de la société civile, 40 000 observateurs déployés sur tout le pays. Elle vient de s'exprimer à Kinshasa et de confirmer publiquement que les résultats en sa possession consacrent le choix d'un candidat comme président.
De source diplomatique, on assurait mercredi que ce candidat n'était pas celui de la coalition au pouvoir. Ce qui pouvait expliquer les réticences de la Céni à annoncer des résultats contraires à ceux de l'Eglise catholique.
Le CLC, le groupe de laïcs chrétiens qui avait lancé des manifestations il y a un an, a déjà prévenu. Il demande au peuple d'être vigilant. Le gouvernement, lui, a rappelé ce jeudi matin que seule la Céni avait légalement le droit de rendre public des résultats.
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