La cour d’appel de Paris a rejeté lundi un recours de Nicolas Sarkozy contre son renvoi devant un tribunal correctionnel pour corruption active et trafic d’influence, dans une des affaires le mettant en cause, a-t-on appris auprès de source judiciaire. Mais un autre recours reste à examiner, a-t-on ajouté. Les juges d’instruction chargés de ce dossier avaient suivi en mars dernier le réquisitoire du parquet national financier (PNF) et ordonné le renvoi en correctionnelle de l’ancien chef de l’Etat, sans attendre l’issue de ce recours, au grand dam de ses avocats.
Ces derniers, Mes Jacqueline Laffont et Pierre Haïk, avaient déposé dans la foulée de cette décision un deuxième recours en nullité, contre l’ordonnance de renvoi elle-même. Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir cherché à obtenir de l’ancien avocat général à la Cour de cassation Gilbert Azibert des informations confidentielles sur une affaire le concernant en échange d’un coup de pouce pour sa nomination à Monaco.
La justice avait fait placer deux téléphones utilisés par Nicolas Sarkozy sur écoute en septembre 2013, dans le cadre d’une enquête sur des accusations de financement libyen de sa campagne électorale en 2007, pour lesquelles il a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Les enquêteurs étaient tombés sur des conversations entre Nicolas Sarkozy, qui utilisait le pseudonyme “Paul Bismuth”, et un de ses avocats, Me Thierry Herzog.
Ces écoutes montraient que les deux hommes étaient bien renseignés sur une procédure devant la Cour de cassation dans un autre dossier visant Nicolas Sarkozy : des soupçons d’abus de faiblesse aux dépens de la milliardaire Liliane Bettencourt, pour lesquels il a finalement bénéficié d’un non-lieu. La justice s’appuie aussi sur des écoutes impliquant Me Thierry Herzog et Gilbert Azibert, tous deux également renvoyés en correctionnelle dans cette affaire.
Nicolas Sarkozy est dans l’attente d’une autre décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel, concernant ses recours contre son renvoi en correctionnelle pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, l’affaire dite “Bygmalion”.
Julie Carriat et Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse
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En Octobre, 2018 (17:20 PM)Anonyme
En Octobre, 2018 (02:15 AM)Anonyme
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